Le président américain Barack Obama a salué jeudi l'accord intervenu dans la nuit à Bruxelles pour sauver la zone euro, qualifiant les décisions prises de "base essentielle" en vue d'une solution visant à enrayer la crise de la dette en Europe.
"Nous nous réjouissons des décisions importantes prises la nuit dernière par l'Union européenne, qui posent les bases essentielles d'une solution d'ensemble à la crise dans la zone euro", a déclaré le président Obama dans un communiqué.
"Nous avons hâte de voir le plan être rapidement mis en place", a ajouté le président américain. "Nous allons continuer à soutenir l'Union européenne et nos alliés européens dans leurs efforts pour trouver une solution à cette crise, au moment où nous travaillons ensemble pour soutenir la reprise (économique) mondiale et remettre nos citoyens au travail".
Recevant dans l'après-midi le Premier ministre tchèque Petr Necas dans le Bureau ovale de la Maison Blanche, M. Obama a qualifié l'accord de Bruxelles de "première étape importante" et une nouvelle fois insisté sur sa mise en oeuvre.
"Le message selon lequel ils (les Européens) vont s'occuper de ce (problème) de façon très sérieuse a calmé les marchés dans le monde entier", a remarqué le président.
"Ce qui est crucial maintenant, c'est de faire progresser (ces engagements) de façon efficace", a-t-il ajouté.
M. Obama, qui a évoqué ces dernières semaines les "vents contraires" que la crise de la dette en Europe avait infligé à l'économie américaine, a souligné que "cela aura évidemment des conséquences directes sur nous ici aux Etats-Unis si l'Europe est faible, si l'Europe ne croît pas, car c'est notre plus important partenaire commercial".
"Cela aura des conséquences sur nos entreprises et notre capacité à créer des emplois ici aux Etats-Unis", a insisté M. Obama, qui doit faire face à un taux de chômage obstinément élevé de 9,1% pesant sur sa popularité à un an de l'élection présidentielle lors de laquelle il briguera un second mandat de quatre ans.
Au terme d'une nuit d'intenses tractations à Bruxelles, les dirigeants européens se sont mis d'accord jeudi pour réduire fortement la dette de la Grèce et pour mobiliser 1.000 milliards d'euros, afin d'empêcher la contagion de la crise, notamment à l'Espagne et l'Italie.