La France pourrait revoir à la baisse sa prévision de croissance pour 2012, "probablement trop élevée", à moins de 1,5%, a indiqué mardi le ministre de l'Economie, François Baroin, sur la chaîne de télévision France 2.
"Il y a un risque" que la hausse du produit intérieur brut de la France soit inférieure à 1,5%, alors que le gouvernement tablait pour 2012 sur une augmentation de 1,75% du PIB, a déclaré M. Baroin. "Il y a un risque" parce qu'il y a "un risque de ralentissement mondial. Il est très rapide, il peut être sévère".
La prévision de croissance pour 2012 est "probablement trop élevée par rapport à l'évolution de l'activité économique. On (ne) la révise pas aujourd'hui, nous présentons le budget sur ces bases-là. Nous nous adapterons, c'est indiscutable. (...) Entre 1,75 et 1,5%, il n'y aura pas besoin de modification", a-t-il dit.
"Tout sera mis oeuvre pour éviter le basculement dans une récession économique, tout sera mis en oeuvre pour soutenir l'activité économique, tout sera mis en oeuvre pour protéger les plus fragiles, tout sera mis en oeuvre aussi pour répondre à nos objectifs de déficit et protéger notre pays d'une dégradation" de sa note, actuellement triple A, le meilleur niveau possible, a-t-il assuré.
"Nous serons là pour conserver ce triple A. C'est une condition nécessaire pour protéger notre modèle social... Nous mettrons tout en oeuvre pour ne pas être dégradés", a déclaré M. Baroin.
"Nous avons une marge de manoeuvre... Nous prendrons toutes les mesures donc il n'y a pas d'inquiétude", a répété le ministre, appelant à garder "du sang-froid".
"Tout est mis en oeuvre depuis trois ans pour ne pas être dégradés", a-t-il ajouté, mettant en avant les "réformes structurelles" comme celle des retraites ou les coupes dans la fonction publique avec le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite.
"Evidemment c'est difficile, mais c'est indispensable", a commenté le ministre de l'Economie.