
L'euro sera toujours une "monnaie forte", a assuré mercredi la chancelière allemande Angela Merkel, alors que les membres de la zone euro tente d'empêcher une contagion de la crise de la dette.
"L'euro est et sera toujours une monnaie forte", a-t-elle déclaré lors d'une visite officielle au Vietnam, au lendemain du rejet par la Slovaquie du renforcement du fonds de secours financier de la zone euro.
"Etant donné le problème de la dette publique de certains pays de l'Union européenne, je ne veux pas que l'UE devienne une Union de la dette, mais plutôt une Union forte", a-t-elle ajouté.
Réunis dimanche à Berlin, la chancelière et le président français Nicolas Sarkozy avaient promis "des réponses durables, globales et rapides avant la fin du mois", sans toutefois en définir les contours.
Objectif: arriver au sommet du G20 des principaux pays riches et émergents, présidé par la France à Cannes (sud-est de la France) les 3 et 4 novembre, avec une Europe "unie" qui ait résolu ses problèmes.
Et pour se donner davantage de temps, les Européens ont décidé de reporter au 23 leur sommet prévu à l'origine les 17 et 18 octobre.
Après plusieurs rendez-vous manqués avec les marchés financiers, l'Europe espère cette fois frapper un grand coup pour stopper la contagion de la crise de la zone euro.
Ces déclarations avaient redonné un peu d'espoir aux marchés financiers.
Mais mardi, les députés slovaques ont rejeté le renforcement du FESF, outil destiné à venir en aide aux pays en difficulté financière, dont la Grèce lourdement endettée.
La Slovaquie est le dernier des 17 pays de la zone euro à devoir approuver l'élargissement à 440 milliards d'euros de ce fonds de secours, décidé le 21 juillet.
Malgré tout, un second vote pourrait être organisé avec le soutien de l'opposition de gauche.
"Ce n'est pas une bonne nouvelle (...) mais je fais confiance aux autorités de Slovaquie" pour organiser un deuxième vote, a déclaré mercredi matin le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé à la radio France Info.