Le groupe allemand Siemens a qualifié mardi de "spéculation" une information d'un quotidien britannique selon laquelle il aurait retiré plus de 500 millions d'euros d'une banque française pour les placer auprès de la Banque centrale européenne (BCE).
"Nous devons considérer cela comme une spéculation que nous ne commenterons pas car il n'y a pas de source identifiée" dans l'article du Financial Times, a déclaré un porte-parole de Siemens à l'AFP, sans toutefois démentir formellement cette information.
Le quotidien, qui affirme avoir été informé par une personne ayant une connaissance de première main de l'opération, écrit que Siemens a été poussé à une telle décision en raison d'inquiétudes sur la solvabilité de cette banque mais aussi parce que les taux d'intérêts servis par la BCE sont plus élevés.
Contactée, la BCE a refusé de commenter.
Selon l'agence Dow Jones Newswires qui cite une source proche du dosser, cet argent a été retiré de la Société générale avant le résultat des tests de résistance des établissements bancaires européen mi juillet.
Spécialisé dans les équipements électriques et médicaux, Siemens est titulaire d'une licence qui lui permet de déposer directement de l'argent auprès de la banque centrale sans passer par un intermédiaire, a précisé son porte-parole.
Le groupe se refuse toutefois à communiquer sur le montant de ses dépôts auprès de la BCE.
Le journal n'identifie pas la banque française qui aurait été victime de la décision du groupe allemand.
Interrogé sur la radio française RTL, le président du conseil d'administration de la banque BNP Paribas a dit "ne savoir absolument rien" de cette affaire.