La Commission européenne a révisé jeudi à la baisse sa prévision de croissance pour la France pour l'année 2011, à 1,6% contre 1,8% attendu jusqu'à présent, en raison d'un recul de la confiance, des investissements et des exportations.
Cette révision est due à un net ralentissement de la croissance au second semestre, avec seulement 0,2% au troisième trimestre comme au quatrième. Le PIB a crû de 0,9% au premier trimestre, et sa hausse a été nulle au deuxième.
Cette prévision de Bruxelles est plus pessimiste que les hypothèses du gouvernement français qui table sur une croissance de 1,75% en 2011 comme en 2012. Le Fonds monétaire international (FMI) table pour sa part sur une croissance de 1,8% et la Banque de France, à l'instar de la Commission, sur +1,6%.
La révision à la baisse est essentiellement liée au recul de la confiance, qui pèse sur la demande intérieure, et à la dégradation de l'environnement international, a expliqué la Commission.
"La consommation privée devrait ralentir au second semestre" tandis que "le chômage, déjà élevé depuis 2009, a encore augmenté au cours des trois derniers mois", a-t-elle constaté.
"La forte incertitude, associée à la persistance de la crise de la dette, pèse sur la confiance des consommateurs mais affecte aussi de plus en plus les décisions d'investissements", selon elle.
Bruxelles s'attend donc à ce que les investissements faiblissent au cours des deux prochains trimestres, de même que les exportations.
La Commission a par ailleurs légèrement révisé à la baisse ses prévisions pour l'inflation, à 2,1% pour l'ensemble de l'année contre 2,2% attendu jusqu'à présent, grâce à un reflux des prix du pétrole.