La ministre du Budget et porte-parole du gouvernement, Valérie Pécresse, a imputé à des "raisons conjoncturelles" l'ampleur historique des déficits sociaux en 2010, évalués à près de 30 milliards d'euros par la Cour des comptes dans un rapport publié jeudi.
"Le déficit du régime général et du Fonds de solidarité vieillesse (FSV) a atteint un niveau de 28 milliards d'euros en 2010 pour des raisons qui étaient dabord conjoncturelles, puisquil nétait que de 9 milliards d'euros avant la crise en 2008", affirme Mme Pécresse dans un communiqué.
"Sous leffet de la crise, la masse salariale, principale assiette de ressources de la sécurité sociale, a baissé en 2009 pour la première fois depuis 1945", explique-t-elle.
La ministre prend ainsi le contre-pied de la Cour des comptes, dont le rapport souligne que l'ampleur du trou de la Sécu "ne s'explique que partiellement par la crise économique".
La porte-parole du gouvernement fait également valoir que le déficit est "inférieur de 7 milliards aux prévisions établies lors du projet de loi de financement de la sécurité sociale en 2010".
Selon Mme Pécresse, cette amélioration s'explique par de "meilleures rentrées de cotisations sociales" et une "stricte maîtrise des dépenses" avec l'objectif national des dépenses d'assurance maladie (Ondam).
"En 2011, le gouvernement a poursuivi son action de stricte maîtrise des dépenses par la mise en oeuvre de réformes structurelles avec la réforme des retraites et la fixation de lOndam à 2,9%", souligne la ministre, affirmant que le déficit de l'assurance maladie sera "divisé par deux entre 2010 et 2012".