Jean-Marc Ayrault, chef de file des députés PS, a qualifié mardi de "bricolage" et de "rafistolage" les mesures du plan de rigueur qui va être discuté dans l'après-midi à l'Assemblée.
"Ca s'apparente à du bricolage et du rafistolage", a dit M. Ayrault devant la presse, à l'issue de la réunion de son groupe. "Les dix milliards (d'euros) du plan d'économie que l'on nous présente représentent moins d'un dixième des cadeaux fiscaux accordés aux plus aisés de nos concitoyens et aux entreprises".
M. Ayrault a cité, parmi les propositions d'amendements présentés en commission par les socialistes: "le rétablissement du barème de l'ISF (Impôt de solidarité sur la fortune), la suppression du bénéfice mondial consolidé, la suppression de la défiscalisation des heures supplémentaires, de la niche Copé et de la taxe sur les complémentaires santé, la limitation des niches fiscales (...)".
Il a chiffré à 10-12 milliards les mesures d'économies proposées par les socialistes, des mesures "justes, efficaces, qui améliorent les comptes publics sans casser la croissance et créer d'injustice sociale".
En revanche, selon lui, avec le plan gouvernemental, "ce sont les classes populaires et moyennes qui vont payer".
A propos de la règle d'or que les socialistes refusent de voter, M. Ayrault a déclaré: "nous ne sommes pas là pour servir de marchepied à Sarkozy qui veut blanchir son bilan (...) Nous ne nous laisserons pas intimider par les mises en cause du Premier ministre".