Le Parti socialiste et le candidat à la primaire Arnaud Montebourg ont dénoncé vendredi la proposition de Bruno Le Maire de réduire les indemnités de chômage des cadres, la qualifiant d"indécente" et d'"attaque supplémentaire portée aux citoyens ordinaires".
"Bruno Le Maire, en charge du projet présidentiel pour 2012, envisage explicitement de diminuer les indemnisations chômage". "Après les retraites, l'assurance maladie, les 35 heures, le RSA, l'emploi des fonctionnaires, la casse sociale continue", dénonce le parti socialiste dans un communiqué.
"Affirmer que la France n'a pas les moyens de +garder un dispositif d'indemnisation chômage parmi les plus généreux au monde"+ est à la fois faux et indécent, poursuit Alain Vidalies, secrétaire national au travail et à l'emploi.
"Faux, car en Europe les pays nordiques et l'Allemagne indemnisent souvent mieux le chômage que la France. Et c'est d'ailleurs grâce à cette bonne indemnisation, assortie des dispositifs efficaces pour aider les chômeurs à retrouver un emploi, que ces pays parviennent mieux que nous à lutter contre le chômage, notamment de longue durée", ajoute-t-il.
"Indécent, car comment peut-on laisser entendre que les chômeurs seraient des privilégiés ?", interroge-t-il.
Selon lui, "en stigmatisant les chômeurs, la droite tente de dissimuler son bilan catastrophique sur le front de l'emploi, notamment de longue durée".
Dans un communiqué distinct, Arnaud Montebourg, candidat à la primaire juge que cette proposition "constitue une attaque supplémentaire portée aux citoyens ordinaires qui n'ont que leur travail pour vivre, ou leurs allocations quand ils en sont dépourvus".
"Alors que la crise a mis clairement en évidence la responsabilité majeure des spéculateurs et rentiers dans l'effondrement de notre économie, il est incompréhensible de s'en prendre une nouvelle fois aux salariés (...) Il serait plus logique et plus juste de plafonner les bonus des opérateurs financiers", dit-il.
"L'UMP cherche une nouvelle fois à diviser les français et à culpabiliser les chômeurs en leur faisant endosser la responsabilité de la crise", selon lui.