La CGT a condamné jeudi l'intégration d'ici à la fin 2013 du régime spécial des mineurs dans le régime général, officialisée la veille par un décret.
"La CGT condamne fermement la démarche et les objectifs de ce décret (...)", a affirmé la centrale de Bernard Thibault dans un communiqué.
"Le gouvernement illustre son esprit anti-social en décrétant l'intégration, en pleine période estivale, du régime spécial de sécurité sociale dans les mines", estime le syndicat.
"Des milliers de salariés vont être dans l'angoisse d'un emploi loin d'être garanti car le régime général est contraint lui même à la réduction de ses effectifs et à la compression de ses organismes", poursuit la CGT qui parle de "simulacre de concertation", et de "dialogue social à sens unique".
"Des dizaines de milliers de retraités, de pensionnés vont être dépourvus d'une solution d'offre de santé de proximité", redoute le syndicat.
Le ministre du Travail et de la Santé Xavier Bertrand a expliqué jeudi dans La Voix du Nord en quoi les avantages du régime spécifique des mineurs étaient maintenus malgré son intégration progressive au régime général de sécurité sociale, et notamment le remboursement des soins à 100%.
Le régime minier compte 179.000 affiliés, dont 5 et 7.000 meurent chaque année.
Après la fermeture des mines de charbon du Nord-Pas-de-Calais et de Lorraine, la France ne compte plus que quelques centaines de mineurs en activité, essentiellement dans les ardoisières d'Angers et les salines d'Alsace.