Les marchés actions européens sont attendus en légère hausse à l'ouverture dans le sillage de la clôture positive de Wall Street. L'espoir des investisseurs concernant de nouvelles mesures de soutien de la Fed à l'économie a été entretenu par la publication du compte rendu de la dernière réunion de la Banque centrale. A Paris, les opérateurs vont décortiquer une salve de publications de résultats semestriels. Au sein du CAC 40, on suivra notamment Bouygues, Vivendi, Carrefour, Vinci et L'Oréal. Hors CAC 40, Bourbon, Hermès, Wendel, Altran et Havas ont également publié.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse technique, le bureau DayByDay constate la formation d'une bougie sans particularité hier alors que le CAC40 évoluait étroitement dans de faibles volumes. L'absence d'anticipation et de tendance est donc avérée. Dans la mesure où les cours sont au milieu de la figure de consolidation, il convient d'attendre un signal. A la hausse, il s'agirait de dépasser 3220 points ; à la baisse, il faudrait clôturer sous 3150 points. Comme hier matin, les analystes techniques de DayByDay ont un avis avec un biais légèrement négatif.
Les valeurs à suivre
CARREFOUR
Carrefour a publié des résultats semestriels en repli et lancé un avertissement sur ses résultats 2011. Au premier semestre, le premier distributeur européen a réalisé un résultat opérationnel courant (Ebit) en baisse de 22% à 760 millions d'euros. Ajusté des éléments exceptionnels, le résultat des activités poursuivies, Part du groupe , essort à 153 millions d'euros, contre 302 millions un an plus tôt. En conséquence de quoi, Carrefour table sur un résultat opérationnel courant en baisse de 15% sur l'ensemble de l'exercice. Il visait auparavant une progression de ce résultat en 2011.
HAVAS
Havas a réalisé au premier semestre 2011 un résultat net en hausse de 8% à 53 millions d'euros, soit 6,9% du revenu. Le résultat opérationnel courant s'élève à 95 millions en progression de 13%. Grâce à une maîtrise des coûts salariaux et des loyers, la marge opérationnelle courante a continué de s'améliorer gagnant ainsi 90 points de base sur le semestre, passant de 11,5% au premier semestre 2010 à 12,4% au premier semestre 2011.
L'OREAL
L'Oréal a réalisé au premier semestre un résultat net hors éléments non récurrents de de 1,506 milliard d'euros, en hausse de 6,7%. Après prise en compte des éléments non récurrents, le résultat net part s'élève à 1,467 milliard, en progression de 11,6%. Le résultat d'exploitation, à 16,8% du chiffre d'affaires, s'établit à 1,702 milliard (+2%). Il se compare au niveau record atteint au premier semestre 2010 de 17,3%. L'écart observé par rapport au premier semestre 2010, soit 50 points de base, résulte de l'augmentation des investissements en recherche et en frais publi-promotionnels.
VINCI
Vinci a réalisé une solide performance d'ensemble au premier semestre 2011 lui permettant de relever les objectifs de croissance du chiffre d'affaires et du résultat pour 2011 annoncés à l'occasion de la publication des résultats annuels 2010 en mars dernier. Le numéro un mondial du BTP et des concessions table sur un chiffre d'affaires 2011 en progression d'environ 7%. De son côté, le résultat net devrait progresser de 5% à 6%. Il anticipait auparavant une hausse d'au moins 5% de ses ventes et une progression analogue de son résultat net.
Les chiffres macroéconomiques
9h55
Chômage en août / ALLEMAGNE
11h00
Estimation flash des prix à la consommation en août / ZONE EURO
11h00
Chômage en juillet / ZONE EURO
14h15
Evolution de l'emploi privé en août selon l'enquête ADP / ETATS-UNIS
15h45
Indice des directeurs d'achat (PMI) de la région de Chicago pour août / ETATS-UNIS
16h00
Commandes à l'industrie pour juillet / ETATS-UNISA 8h25, l'euro cote 1,4445 dollar.
Hier à Paris
Les marchés actions ont fini en ordre dispersé sur fond de statistiques économiques décevantes. Le sentiment économique dans la zone euro et la confiance des ménages américains n'ont pas été à la hauteur des attentes. Les indices ont bénéficié en fin de séance d'une amélioration de la tendance à Wall Street. A Paris, les investisseurs ont apprécié le plus grand optimisme d'Ipsen sur ses ventes annuelles. L'indice CAC 40 a clôturé sur un gain de 0,18% à 3159,79 points. Le FTSE Eurotop a, lui, gagné 0,90% à 1951,11 points grâce au rattrapage des actions anglaises, qui n'étaient pas cotées hier.
Hier à Wall Street
Indécis une partie de la journée, les marchés actions américains ont finalement terminé en hausse pour la troisième séance consécutive. Les investisseurs ont donc bien résisté à l'annonce d'une dégradation plus importante qu'anticipé de la confiance des ménages en août. Ils ont bien accueilli le compte rendu de la dernière réunion de la Fed indiquant que la banque centrale envisageait de nouvelles mesures de soutien à l'économie. Le Dow Jones a clôturé sur un gain de 0,18% à 11 559,95 points tandis que le Nasdaq Composite s'est adjugé 0,55% à 2 576,11 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Essais cliniques (Phases I, II, III) : Phase I : test de la molécule à petite échelle sur les humains pour évaluer sa sécurité, sa tolérance, ses propriétés métaboliques et pharmacologiques.
Phase II : évaluation de la tolérance et de l'efficacité sur plusieurs centaines de patients pour identifier les effets secondaires.
Phase III : évaluation du rapport bénéfice / risque global auprès de plusieurs milliers de patients.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Consommation des ménages : elle mesure les dépenses en biens et services. Aux Etats-Unis, la consommation représente 70% du PIB ; son évolution est donc déterminante pour la croissance. Elle est publiée dans un rapport qui dévoile également le revenu des ménages et l'indice des prix PCE «core», c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. Cet indicateur est la mesure d'inflation préférée de la Fed.
S&P Case-Shiller (Indices) : ces indices mesurent la variation des prix des logements dans les dix et vingt plus grandes métropoles américaines. Ils donnent une idée sur la tendance des prix sur le marché immobilier américain. Cette statistique est publiée chaque dernier mardi du mois. Ces indices ont été créés en 2000.
Conference board : Le Conference board, organisme américain à but non lucratif, publie le dernier mardi de chaque mois (vers 16h00, heure de Paris) un indice mensuel de la confiance du consommateur. L'étude repose sur l'envoi de questionnaires à un échantillon représentatif et à chaque fois entièrement renouvelé de 5000 ménages américains (avec un taux de réponse d'environ 70 %). Les questions posées visent à déterminer : la perception qu'ont les sondés du climat des affaires et leurs anticipations à six mois, leur perception actuelle du marché du travail et leurs anticipations à six mois, ainsi que leurs anticipations de revenus personnels à six mois. Les réponses, ajustées des variations saisonnières, déterminent le niveau de l'indice.