Les marchés actions européens signent leur troisième séance de hausse consécutive sur fond d'anticipation de nouvelles mesures de soutien de la Fed à l'économie. Dans l'attente d'indicateurs économiques majeurs aux Etats-Unis, les investisseurs focalisent leur attention sur les résultats semestriels des entreprises. En France, Bouygues bondit de plus de 12%, dopé par le rachat de 11,7% de son capital. A contrario, Carrefour chute de plus de 3%, pénalisé par un profit warning. A 12h25, le CAC 40 gagne 1,48% à 3206,52 points. Le FTSE Eurotop 100 progresse de 1,33% à 1977,01 points.
Bouygues a pris sans coup férir la première place des hausses du CAC 40 avec un gain de 12,50% à 25,97 euros. Le conglomérat a positivement surpris les investisseurs en annonçant un projet d'offre publique de rachat de ses propres actions, portant sur 11,7% du capital, tout en dévoilant des résultats semestriels solides. Bouygues propose 30 euros par action, soit une prime de 30% sur le cours de clôture du 30 août. Cette opération coûtera 1,25 milliard d'euros qui sera financé sur les disponibilités du groupe. Bouygues a justifié cette opération par la forte baisse de son cours de Bourse.
Carrefour (-3,41% à 18,01 euros) affiche la plus forte baisse d'un CAC 40 en nette hausse. Le deuxième distributeur mondial ne cesse de décevoir les investisseurs. Plus aucun analyste ne croyait à l'objectif 2011 d'une hausse de son résultat opérationnel courant, mais sa nouvelle prévision est ressortie plus faible qu'anticipé. Ce résultat est désormais attendu en baisse de 15%. Oddo s'attend à ce que les ajustements à la baisse du consensus (2,54 milliards d'euros) soient « massifs », 10% en environ.
En repli de 1,58% à 75,56 euros, L'Oréal signe l'une des plus fortes baisses du CAC 40 après avoir publié un résultat d'exploitation inférieure aux attentes. Le groupe a réalisé au premier semestre un résultat net hors éléments non récurrents de de 1,506 milliard d'euros, en hausse de 6,7%. Le résultat d'exploitation, à 16,8% du chiffre d'affaires, s'établit à 1,702 milliard (+2%). Il se compare au niveau record atteint au premier semestre 2010 de 17,3%. L'écart observé par rapport au premier semestre 2010, soit 50 points de base, résulte de l'augmentation des investissements en recherche et en frais publi-promotionnels.
Les chiffres macroéconomiques
Selon une estimation rapide publiée par Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne, le taux d'inflation annuel de la zone euro s'établirait à 2,5% en août 2011. En juillet, le taux était de 2,5%.
Dans la zone euro, le taux de chômage corrigé des variations saisonnières s'est établi à 10% en juillet 2011, stable par rapport à juin. Il était de 10,2% en juillet 2010. Dans l'Union européenne, le taux de chômage s'est élevé à 9,5% en juillet 2011, stable par rapport à juin. Il était de 9,7% en juillet 2010.
Aux Etats-Unis, les investisseurs attendent l'évolution de l'emploi privé en août selon l'enquête ADP à 14h15. L'indice des directeurs d'achat (PMI) de la région de Chicago pour août sera publié à 15h45. Enfin, les commandes à l'industrie pour juillet sont prévues à 16h.
A 12h25, l'euro cote 1,4443 dollar.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.