La principale banque nordique, Nordea, a annoncé lundi qu'elle allait supprimer quelque 2.000 de ses plus de 34.000 postes d'ici fin 2012, soit 6% de ses effectifs, pour faire face à une hausse des coûts et garder sa place parmi les grandes banques européennes.
Ces suppressions, qui seront restreintes aux pays nordiques, se feront autant que possible via des départs à la retraite et des départs volontaires, a précisé l'établissement, qui devait entamer dès lundi des négociations avec les syndicats sur le sujet.
"L'ambition de Nordea est de maintenir sa place dans la première division des banques européennes. La hausse des coûts imposés par la nouvelle régulation mondiale va poser des défis à toutes les banques. Nordea a décidé d'agir rapidement pour sauvegarder ses positions solides dans le financement et les relations clients", a expliqué la banque dans un communiqué.
"En prenant des mesures précoces pour augmenter notre rentabilité, nous sauvegardons NOS bonnes notes, nos financements compétitifs et ainsi notre capacité d'offrir à nos clients des produits et des services au bon prix", a commenté le PDG de Nordea, Christian Clausen.
"L'alternative consistant à attendre et voir n'est pas une option", a-t-il insisté.
Pour atteindre ses objectifs, la banque estime qu'il lui faut supprimer entre 500 et 650 postes au Danemark, idem pour la Suède et pour la Finlande, et entre 200 et 300 postes en Norvège, soit environ 6% des effectifs actuels.
Après cette annonce, l'action Nordea a monté à la Bourse de Stockholm. Vers 10h15 GMT, elle avait gagné 1,35% à 56,25 couronnes suédoises, sur une place en hausse de 1,20%.
Le 19 juillet, la banque avait annoncé un recul de 6% de son bénéfice net au 2e trimestre, l'amélioration de son activité bancaire n'ayant pas permis de compenser la baisse de ses revenus tirés des investissements financiers.