La croissance de l'activité en France a ralenti fortement en juin, notamment en raison d'un fléchissement marqué du nombre de nouvelles affaires, selon l'estimation définitive de l'indice PMI publiée mardi par le cabinet Markit.
L'indice final composite de l'activité globale en France se replie ainsi à son plus bas niveau depuis huit mois à 54,9 points, contre 60,3 en mai. Le recul est enregistré à la fois dans l'industrie et les services.
Ces résultats "soulèvent des inquiétudes quant à la bonne tenue de la croissance française au second semestre", estime Jack Kennedy, économiste chez Markit, tout en prévoyant une performance solide au deuxième trimestre en raison des indices élevés enregistrés en avril et mai.
Selon lui, "l'essoufflement de la croissance de l'emploi en juin souligne de nouveau la fragilité du marché du travail, tendance qui incitera certainement les consommateurs français à limiter leurs dépenses au cours des prochains mois".
Dans l'ensemble du secteur privé français, le taux d'expansion du volume des nouvelles affaires fléchit à un plus bas de 22 mois, explique Markit.
Le secteur des services voit toujours le volume des affaires en cours augmenter, pour le 21e mois consécutif, mais la hausse du travail en attente est la plus faible depuis novembre 2010 avec un rythme inférieur à sa moyenne historique.
En conséquence, les prestataires de services n'augmentent leurs effectifs que très légèrement, et, s'ils restent confiants quant à leurs perspectives d'activité à 12 mois, ils affichent toutefois leur plus faible degré d'optimisme depuis juillet 2009.
L'indice PMI, établi à partir d'une enquête menée auprès de 750 entreprises opérant en France, est un indicateur avancé de la conjoncture, considéré comme fiable par les analystes.