Le nouveau ministre français de l'Economie François Baroin a assuré mardi que la zone euro prendra "toutes les mesures nécessaires" pour éviter un défaut de paiement de la Grèce, lors de sa première sortie officielle.
"Nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour qu'il n'y ait aucun défaut de paiement, qu'il y ait un lien très direct avec la direction de la Banque centrale européenne et que tout cela se fasse sur la base du volontariat", a-t-il déclaré devant un forum d'Europlace, organisme représentant les marchés financiers.
"L'économie grecque bénéficiera également du soutien du secteur privé selon des modalités qui restent à définir", a poursuivi François Baroin, souhaitant que ce soutien soit "le plus large possible".
Athènes, qui avait déjà bénéficié l'an dernier d'un premier plan de sauvetage international de 110 milliards d'euros sur trois ans, a demandé un deuxième plan, qui devrait représenter un montant similaire, pour tenir jusque fin 2014.
Ses modalités sont discutées au niveau européen, en particulier sur ce point le plus sensible, la manière de faire participer les banques et autres créanciers privés de la Grèce, sur une base volontaire et sans que cela soit interprété par le marché comme un défaut de paiement.
François Baroin a ensuite rappelé, devant l'Assemblée nationale, qu'une nouvelle réunion des ministres des Finances de la zone euro était prévue lundi prochain à Bruxelles, précisant que "le rendez-vous" pour la finalisation du nouveau plan de sauvetage était "à la sortie de l'été", "au courant du mois de septembre".
La question des dettes souveraines "est une question purement et simplement de souveraineté nationale", a encore observé le ministre de l'Economie. Il en va aussi selon lui de la sauvegarde de l'euro, "notre bien le plus cher", que les membres de l'Eurogroupe, a-t-il promis, défendront "de toutes leurs forces".
Le schéma proposé il y a une semaine par les créanciers privés français pour alléger le fardeau de la dette grecque, qui avait recueilli une large adhésion en Europe, s'est vu infliger un sérieux camouflet lundi par l'agence de notation Standard and Poor's, selon laquelle ce plan pourrait constituer un défaut de paiement.