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Grèce: le parlement adopte le plan d'austérité malgré la fureur de la rue

Mercredi 29 Jun 2011 à 22:10

La Grèce a adopté mercredi, sur fond de violences urbaines dans le centre d'Athènes, un plan d'austérité crucial qui donne le feu vert à la poursuite de l'aide financière internationale au pays et la préservation de la zone euro.

Alors que la place Syntagma, sur laquelle se trouve le Parlement grec, était en début de soirée le théâtre de violences persistantes entre des groupes de jeunes gens opposés au plan et les forces de l'ordre, à Bruxelles le chef de file des ministres des Finances de la zone euro, Jean-Claude Juncker, a déclaré que le vote dégageait "dès à présent" la voie pour le versement d'une nouvelle tranche d'assistance financière à Athènes.

De son côté, le ministre grec des Finances Evangélos Vénizélos a déclaré à l'issue du vote qu'"un pas important (avait) été fait".

"Demain, nous ferons le deuxième pour que je puisse aller dimanche à l'Eurogroupe avec une preuve forte de la crédibilité du pays", a ajouté le ministre.

En effet, jeudi, les députés grecs sont appelés de nouveau à voter en procédure d'urgence le projet de loi d'application du plan adopté mercredi, baptisé "cadre de moyen terme de stratégie financière".

Il détaille les économies prévues d'ici 2015, chiffrées à 28,4 milliards d'euros, ainsi qu'un plan massif de privatisations d'entreprises publiques, très controversé, qui doit rapporter 50 milliards d'euros.

Sans attendre, l'Union européenne (UE), qui craint que les atermoiements dans le traitement de la crise grecque n'entraînent une contagion dans d'autres pays de la zone euro, a salué mercredi la "responsabilité nationale" dont a fait preuve le Parlement grec, en adoptant par un vote "historique" le plan exigé par ses bailleurs de fonds internationaux en échange de nouvelles aides financières.

"La Grèce fait "un pas vital" pour éviter le défaut, ont estimé le président permanent de l'UE, Herman Van Rompuy, et celui de la Commission européenne, José Manuel Barroso, dans un communiqué commun.

Sur la même ligne, la chancelière allemande Angela Merkel a également salué le vote comme une "nouvelle vraiment bonne".

Les marchés européens ont aussi salué le vote du "nai" ("oui") grec. La Bourse de Paris a terminé en hausse de 1,88%, celle de Francfort en hausse de 1,7%, celle de Londres en hausse de 1,54%.

Le plan a été adopté par 155 voix sur les 298 députés présents du parlement monocaméral (300 sièges), 154 voix socialistes du parti au pouvoir de Georges Papandréou (Pasok) plus celle d'une dissidente de la droite.

Un député socialiste, Panayotis Kouroublis, a voté contre le plan, ce qui lui a coûté immédiatement après le vote son exclusion du groupe parlementaire du Pasok, qui s'est ainsi réduit à 154 députés.

M. Kouroublis avait déclaré peu avant le vote qu'il ne pouvait pas "accepter le chantage" posé par la zone euro entre la faillite du pays et l'adoption du plan jugé "injuste" pour la société.

Son collègue socialiste Alexandre Athanassiadis, qui, lui, avait indiqué publiquement qu'il voterait contre le projet, s'est ravisé, affirmant avoir été "convaincu" par le discours du Premier ministre Georges Papandréou à la tribune.

Plus tard dans la soirée, ce député du département de Kozani (nord-ouest), où se trouve une importante installation de la DEI (Electricité de Grèce), dont la privatisation est inscrite dans le plan, a été visé par des bouteilles d'eau projetées par un groupe de manifestants.

Pour marquer leur opposition à ce projet, les salariés de la DEI en grève procèdent d'ailleurs à des coupures de courant sauvages depuis quelques jours, touchant aléatoirement les quartiers des grandes villes.

En début de soirée, devant le parlement situé sur la place Syntagma, les violences entre policiers et manifestants, qui avaient commencé dès le matin, se poursuivaient. La police a noyé la place sous des salves de gaz lacrymogènes pour tenter de décourager et de disperser les manifestants, qui semblaient toutefois déterminés à rester dans la rue.

Un incendie s'est brièvement déclaré en bas de la place devant la poste à proximité du ministère des Finances. Les jeunes avaient construit des barricades avec du mobilier urbain dans l'après-midi. Des bandes de casseurs s'en sont pris à des banques près du centre.

En fin d'après-midi, les affrontements avaient provoqué le transfert à l'hôpital pour des premiers soins d'une centaine de personnes, plus 31 policiers, tandis que la police a procédé à une dizaine d'arrestations, selon la police et les services d'urgence.

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