L'Islande est en train de se remettre de l'effondrement de son économie provoqué par la crise mondiale de 2008, mais les réformes doivent se poursuivre en particulier en ce qui concerne la politique monétaire et celle de la pêche, selon un rapport de l'ocde publié mardi.
L'Islande, dont les principales banques ont fait faillite fin 2008, "est en train de résoudre les problèmes économiques laissés par la crise financière", reconnaît l'Organisation pour la coopération et le développement en Europe (OCDE) dans son rapport annuel 2011 sur l'économie de la petite île de l'Atlantique nord.
L'Islande est sortie de la récession fin 2010 et prévoit une croissance de 3,0% en 2012, tandis que son système banquier a été recapitalisé fin 2009, souligne l'OCDE.
"Des réformes ont été apportées au système de réglementation et de supervision pour pallier les carences révélées par la crise financière", commente le rapport en rappelant que les autorités avaient récemment décidé d'alléger le contrôle des capitaux.
L'Islande "a bien avancé dans la mise en oeuvre du programme global convenu avec le FMI", estime l'OCDE en référence aux conditions édictées par le Fonds monétaire international pour l'octroi, par tranches depuis 2008, d'un prêt de 2,2 milliards de dollars (1,5 milliard d'euros au cours de mardi).
Grâce à la politique budgétaire du gouvernement de centre-gauche qui "a commencé à inscrire les finances publiques sur une trajectoire durable", le déficit budgétaire du pays devrait descendre en 2011 en-dessous de la limite des 3% du Produit intérieur brut (PIB) fixée par le pacte de stabilité de l'Union européenne à laquelle l'Islande souhaite adhérer.
En revanche, la politique monétaire "ne s'est pas montrée très efficace à elle seule pour contrecarrer le cycle du crédit ou pour assurer la stabilité des prix", regrette l'OCDE.
"Si l'Islande adhère à l'UE, elle devra chercher à adopter l'euro le plus rapidement possible", prévient l'OCDE.
Les négociations d'adhésion de ce pays de 320.000 habitants à l'UE doivent commencer la semaine prochaine, mais l'opposition à l'UE et à l'euro y demeure forte.
L'un des obstacles à l'adhésion à l'UE est la politique de l'Islande en matière de pêche qui, selon l'OCDE, doit également être réformée "de façon à préserver une activité durable et efficiente" dans ce domaine.