
La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a démenti vendredi dans une déclaration à la presse vouloir présider la Banque mondiale, après des informations en ce sens.
"Je ne vise pas ce poste", a déclaré la chef de la diplomatie américaine, lors d'un déplacement en Zambie, interrogée pour savoir si elle était intéressée par la présidence de l'institution internationale, ainsi que l'a indiqué l'agence Reuters.
Invité à son tour à commenter cette information, un porte-parole du département d'Etat à Washington, Mark Toner, a déclaré vendredi qu'il ne s'agissait que "d'une rumeur".
La Maison Blanche avait également démenti jeudi cette information par la voix de son porte-parole, Jay Carney: "cette histoire est fausse, complètement fausse", a-t-il dit.
Reuters, citant trois sources anonymes et maintenant sa version malgré le démenti de M. Carney, avait indiqué que la chef de la diplomatie américaine était en discussions avec la Maison Blanche pour prendre la tête de l'institution internationale l'an prochain, à la fin du mandat de l'actuel président de la Banque mondiale, Robert Zoellick. Le poste est traditionnellement réservé à un Américain.
Une source proche de la Banque mondiale a indiqué à l'AFP que les Etats-Unis étudiaient la possibilité d'une candidature de Mme Clinton à la tête de l'organisation internationale. "Il y a beaucoup de signaux" depuis quelques mois, notamment en provenance du Trésor, a-t-elle dit.
Une porte-parole du Trésor à qui l'AFP demandait de confirmer ou de démentir ce point précis a répondu: "Nous ne ferons pas de commentaire".
Les rumeurs sur l'avenir de Mme Clinton, 63 ans, sont récurrentes depuis qu'elle a pris la tête de la diplomatie américaine en janvier 2009.
Mais l'intéressée a fait savoir en mars qu'elle souhaitait conserver son poste au moins jusqu'au début d'un éventuel deuxième mandat du président Barack Obama, en 2013. Mme Clinton a aussi indiqué à plusieurs reprises qu'elle ne souhaitait pas briguer à nouveau la présidence américaine, après sa défaite lors des primaires démocrates de 2008 face à Barack Obama.