
Les nouvelles inscriptions au chômage ont baissé aux Etats-Unis après deux semaines de hausse, selon des chiffres publiés jeudi à Washington par le département du Travail.
Au total, 422.000 demandes d'allocations de chômage ont été déposées dans le pays du 22 au 28 mai, en données corrigées des variations saisonnières, soit 1,4% de moins que la semaine précédente, a indiqué le ministère.
C'est moins bien qu'attendu par les analystes, dont la prévision médiane donnait une baisse plus forte de l'indicateur du ministère, à 413.000 nouvelles inscriptions.
En moyenne sur quatre semaines, l'indicateur du ministère est retombé à son niveau le plus bas depuis le 23 avril, mais il ne parvient pas à repasser sous les 400.000 inscriptions hebdomadaires, seuil qu'il avait alors franchi à la hausse après avoir passé deux mois sous cette barre.
Cette tendance illustre un certain ralentissement du marché de l'emploi, qui était resté étonnamment dynamique au premier trimestre malgré la nette décélération de la croissance économique du pays.
Les chiffres officiels d'avril ont montré que le taux de chômage américain était remonté ce mois-là de 0,2 point à 9,0% de la population active, après quatre mois de baisse.
Selon la prévision médiane des analystes, les chiffres de mai, que le ministère doit publier vendredi, devraient témoigner d'une stabilité du chômage à ce niveau, très élevé pour les Etats-Unis.
La série statistique des demandes d'allocations de chômage a été perturbée en avril par le fait que la fête de Pâques est tombée particulièrement tard, ce qui a rendu difficile l'ajustement des facteurs saisonniers.
Pour Ian Shepherdson, la baisse des inscriptions au chômage pour la deuxième semaine d'affilée "apporte un peu de réconfort" dans le flot ambiant d'indicateurs économiques mauvais ou décevants.
Il est encore trop tôt pour conclure que l'effet des conséquences du séisme du 11 mars au Japon sur l'économie américaine est totalement passé, mais le fait que les inscriptions soient inférieures à 430.000 pour la troisième semaine de suite est "plutôt encourageant", a-t-il ajouté.
Michael Gapen, de Barclays capital, a estimé néanmoins que les chiffres du ministère traduisent "une certain affaiblissement de l'élan" de la reprise de l'emploi par rapport au premier trimestre.