L'ascensoriste Otis France a tenu mercredi "à rassurer ses clients et tous les passagers qui utilisent ses produits" qu'il mettait tout "en oeuvre pour continuer sa mission de service 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 malgré un mouvement social démarré il y a quelques jours".
"La direction et les organisations syndicales étaient en négociation depuis plusieurs mois, dans le cadre de la NAO (Négociation Annuelle Obligatoire). Les différentes rencontres ont permis de faire avancer significativement les propositions sans toutefois déboucher sur un consensus", indique Otis France dans un communiqué.
La Direction d'Otis France affirme qu'elle "a décidé de mettre en place, pour l'ensemble de ses salariés, une augmentation globale de 2,4%, cette mesure prenant effet le 1er juin 2011".
Quelque 300 salariés de l'Otis ont manifesté pour des augmentations de salaires, mardi devant le siège de l'entreprise sur le parvis de la Défense (Hauts-de-Seine) où des heurts ont eu lieu avec la police.
Vendredi, les syndicats FO, CGT, CFTC et CFDT avaient lancé un mot d'ordre de grève en province, qui a démarré lundi à Paris et serait actuellement suivi à plus de 50% par les 5.500 salariés du groupe, a déclaré mardi à l'AFP Sylvie Galuppo, déléguée centrale FO.
Ce mouvement a été reconduit pour la journée de mercredi.
Les salariés réclament 100 euros ou 5% d'augmentation pour tous, "face à l'augmentation des dividendes versés aux actionnaires", a-t-elle précisé.
Des incidents ont opposé forces de l'ordre et grévistes, faisant au moins un blessé, selon les syndicats. Furieux, des techniciens grévistes se sont rendus dans plusieurs tours de la Défense pour arrêter les ascenseurs.
Selon Mme Galuppo, "il y avait au moins 2.500 pannes ce matin (mardi, ndlr) dans toute la France".
"Otis assure sa mission en se concentrant sur les déblocages de cabines", a indiqué à l'AFP un porte-parole de la direction, qui a précisé que le taux national de grévistes était de l'ordre de 30%.
Otis France est une filiale du groupe américain United Technologies Corporation et gère dans l'Hexagone un parc de plus de 160.000 appareils.