
La Grèce doit fournir plus de travail et des résultats, a estimé la ministre française des Finances Christine Lagarde, qui a mis la pression sur Athènes dans un entretien accordé au quotidien autrichien Der Standard à paraître samedi.
"La Grèce doit fournir des résultats et pour cela le pays doit faire plus que lors de ces douze derniers mois", a déclaré Mme Lagarde.
Interrogée sur son refus de toute restructuration de la dette, Christine Lagarde a répondu: "Nous avons déjà donné à Athènes plus de temps pour rembourser ses crédits dans la zone euro, c'est déjà une concession".
"Il n'est que légitime que nous attendions que la Grèce fasse aussi sa part du travail", a-t-elle poursuivi.
Mme Lagarde reconnaît que le gouvernement grec a accompli des choses, "mais il reste des domaines dans lesquels cela avance trop lentement", ajoute-t-elle, faisant référence aux privatisations.
"Soit la Grèce fournit des résultats, ensuite nous pouvons imaginer des aides supplémentaires. Dans le cas contraire se pose la question de savoir dans quelle mesure la Grèce est prête à jouer le jeu pour son propre plan de sauvetage", a encore déclaré la ministre.
"Ce que nous ne voulons certainement pas, c'est une faillite d'Etat, un défaut de paiement en Europe", a insisté Mme Lagarde.
Alors que le gouvernement grec évoque la hausse du chômage générée par le plan de rigueur, la ministre rappelle le taux de chômage en Espagne, supérieur selon elle à celui de la Grèce, mais où "le pays a quand même fait son travail, a économisé et a réussi à se retourner".
Quant à la succession à la tête du Fonds monétaire international (FMI) après la démission de Dominique Strauss-Kahn, Mme Lagarde s'est dite "flattée" que son nom soit évoqué mais a refusé de s'exprimer sur une éventuelle candidature.