L'offre des résidences urbaines a augmenté de 6% en 2010, une croissance ralentie par rapport aux années précédentes, mais leur chiffre d'affaires a retrouvé l'an dernier un niveau d'avant crise grâce à une demande retrouvée, indique lundi une étude du cabinet de conseil Deloitte.
Au 1er janvier, le marché des résidences urbaines rassemblait 587 résidences (+22 par rapport au 1er janvier 2010) et 48.032 logements (+2.718).
"La croissance de l'offre, plus modérée que les années précédentes (entre 14 et 17%) s'explique par la dégradation de la conjoncture économique mais aussi par des dispositifs de défiscalisation moins intéressants et une surcapacité atteinte sur certains marchés", déclaré à l'AFP Olivier Petit, associé du cabinet Deloitte.
2010 cependant, "a permis de revenir à des niveaux d'avant crise. Les clients sont de retour et sont même prêts à payer un peu plus ce qui soulage les opérateurs qui peuvent plus facilement payer des loyers", poursuit-il.
Ainsi en 2010, les résidences parisiennes ont quasiment rattrapé la chute de fréquentation de 2009 retrouvant un taux d'occupation supérieur à 75%. Parallèlement, les prix ont grimpé de 3%. Au final, le chiffre d'affaires a connu une croissance supérieure à 10%, souligne l'étude.
Le marché des résidences urbaines est concentré entre les mains de 11 réseaux dont les principaux Appart'City, Réside Etudes, Citea, Park&Suites, Adagio City et Citadines) qui totalisent 50% de l'offre des établissements.
De nouveaux entrants arrivent notamment sur le haut de gamme avec les résidences Hipark pour tourisme d'affaires (BNP Paribas Real Estate) ou le groupe Lagrange (tourisme de loisirs à la mer et à la montagne) qui affiche des ambitions en ville.
Avec 171 résidences et 15.300 logements, le marché francilien des résidences urbaines totalisent 32% de l'offre nationale. L'augmentation de l'offre l'an dernier est surtout tirée par Marne-la-Vallée (Seine-et-Marne) et l'ouest parisien.
En province, la situation est contrastée avec certaines villes comme Nantes, Grenoble et Rennes qui affichent une croissance à deux chiffres alors qu'à Lille, Montpellier, Lyon et Strasbourg, elle n'a pas ou peu évolué.
Deloitte estime que 15 à 20 nouvelles résidences devraient être mises en marché en 2011 contre 36 en 2010. De même, le mouvement de concentration devrait se poursuivre.