
La Commission européenne a demandé mercredi une hausse de 4,9% des dépenses dans le budget 2012 de l'Union européenne, soit une rallonge de 6,2 milliards par rapport à 2011, jugée inacceptable par le Royaume-Uni et les Pays-Bas à l'heure de l'austérité partout en Europe.
"Une augmentation de 4,9% est inacceptable", a indiqué à l'AFP un porte-parole du gouvernement britannique à Bruxelles.
"C'est disproportionné", s'est pour sa part insurgé le ministre des Finances néerlandais Jan Kees De Jager. "Comment expliquer à nos concitoyens contraints de se serrer la ceinture que le budget européen continue de croître?", a-t-il déploré dans un communiqué diffusé à Bruxelles.
Le commissaire au budget Janusz Lewandowski a reconnu s'attendre à présent à "des négociations difficiles" avec les Etats européens sur le budget, à partir de juin.
Sa proposition pour l'an prochain prévoit 132,7 milliards d'euros pour les dépenses contre 126,5 milliards en 2011, soit une hausse de 4,9% et 147,4 milliards d'euros en engagements contre 142,1 milliards en 2011.
La Commission a par ailleurs gelé ses propres dépenses en 2012, en réduisant les voyages, les études et surtout les embauches.
Mais l'exemple n'est pas suivi partout. Les députés européens refusent toute réduction de leur train de vie. La dotation prévue pour les dépenses de fonctionnement de toutes les institutions de l'UE sera en hausse de 100 millions d'euros en 2012 à 8,2 milliards d'euros.