La signature d'une nouvelle convention de branche régissant le travail dans les ports, et notamment la manutention portuaire, s'est terminée vendredi et va permettre la pleine entrée en vigueur de la réforme de 2008 qui vise à relancer le trafic français.
Le texte est le fruit de deux ans de négociation entre partenaires sociaux, à la suite du vote de la réforme portuaire prévoyant l'unification de la manutention qui relèvera désormais entièrement du privé.
Entre début mai et la mi-juin, des personnels (grutiers, portiqueurs, etc.), jusqu'ici employés par les grands ports (établissements publics), vont rejoindre les dockers qui sont salariés du privé depuis 1992.
Un commandement unique dans la manutention doit assurer des gains d'efficacité, alors que les ports français ont perdu du terrain par rapport à leurs concurrents européens.
La finalisation du volet du texte consacré à la reconnaissance de la pénibilité d'une partie des métiers de la manutention avait provoqué une grève de plusieurs jours par semaine en janvier et février, après un premier mouvement à l'automne.
Finalement, les syndicats et le patronat (Union des ports français et l'Union des industries de la manutention) étaient tombés d'accord le 10 mars sur les grandes lignes d'un dispositif.
Ce dispositif prévoit des départs anticipés en retraite de deux ans pour certains métiers reconnus comme pénibles exercés pendant au moins 15 ans.
Il prévoit en plus une cessation anticipée d'activité (CAA) d'un an pour les mêmes métiers.
Selon une source patronale, le coût de ce dispositif sera financé totalement par les cotisations patronales et salariales de la branche.
Cette nouvelle convention de branche va s'appliquer aux salariés des établissements portuaires et aux entreprises privées de la manutention, soit quelque 10.000 personnes.
Les personnels de la manutention représentent près de 6.000 personnes, mais seulement environ 1.000 d'entre elles sont affectées à des métiers considérés comme pénibles, selon le secrétariat d'Etat aux Transports.