Pôle emploi prévoit 110.000 créations d'emploi en 2011 et une amélioration sur le front du chômage avec une baisse du nombre des demandeurs d'emploi de 55.000 en 2011 et de 71.000 en 2012 pour la catégorie n'ayant exercé aucune activité.
Le nombre de ces demandeurs d'emploi serait ainsi ramené à 2,668 millions à fin 2011 et à 2,597 millions à fin 2012, selon ces prévisions présentées mardi par Bernard Ernst, directeur des statistiques de Pôle emploi, lors d'une conférence de presse.
L'an dernier, leur nombre avait progressé de 77.000, selon Pôle emploi.
Quant aux personnes en quête d'emploi ayant exercé une activité réduite, leur nombre devrait également reculer de 75.000 en 2011, passant sous la barre des 4 millions, à 3,971 millions. Une tendance qui devrait s'accélérer en 2012 avec 109.000 demandeurs de moins, à 3,862 millions.
Les deux premiers mois de l'année 2011 ont montré que "tendanciellement on est en phase de stabilisation du nombre des demandeurs d'emploi", et "la baisse forte du chômage n'est pas encore enclenchée", a estimé M. Ernst.
Après 120.000 emplois créés l'an dernier, l'année 2011 devrait voir une décélération des créations d'emploi par les entreprises affiliées à l'assurance chômage, à 110.000, prévoit Pôle emploi.
Toutefois, précise M. Ernst, alors qu'en 2010 les emplois créés concernaient essentiellement l'intérim, en 2011 ils seront "plus durables, en CDI ou CDD" et au final "le volume du travail serait supérieur".
Pour 2012, Pôle emploi prévoit une accélération des créations d'emploi à 134.000.
Ces pronostics sont basés sur "des hypothèses de croissance prudentes" de 1,7% en 2011 et de 1,8% l'année suivante, a-t-il souligné, soit nettement inférieures à celles du gouvernement (2% et 2,5%).
Pour Pôle emploi, "les ressorts de la croissance sont encore fragiles à moyen terme", le "niveau de chômage encore élevé", tandis que "les modérations salariales" inciteraient les ménages à "la prudence". Par ailleurs, les "tensions" sur les prix des matières premières" ne permettraient pas un "véritable rebond du pouvoir d'achat des ménages".
"Face à un environnement encore incertain et une croissance modérée, la prudence est également de mise chez les entrepreneurs", conclut-il.