L'activité globale en France était à son plus haut depuis sept mois en mars malgré un léger repli du taux d'expansion de la production manufacturière, selon l'indice final PMI publié mardi par le cabinet Markit.
L'indice composite PMI, qui reflète l'activité à la fois dans l'industrie et dans les services, s'est ainsi établi à 59,1 points en mars, contre 59 points en février, indique le cabinet. Il s'inscrit en dessous de son estimation flash, qui était de 59,6 points.
"Soutenue par une forte expansion du secteur des services, la croissance de l'activité globale s'accélère en mars, les dernières données PMI étant conformes à un taux de croissance trimestriel du PIB de l'ordre de 0,7%-0,8% au premier trimestre 2011", a commenté Jack Kennedy, économiste chez Markit.
L'indice final de l'activité des services se redresse ainsi à 60,4 points, contre 59,7 points en février, également un plus haut depuis sept mois. Là aussi, il est légèrement en dessous de son estimation flash, qui était de 60,7 points.
Cet indice est soutenu par "la plus forte hausse de nouvelles affaires depuis près de quatre ans et demi", soit octobre 2006, souligne le cabinet, qui note toutefois que "la progression de l'emploi ralentit" car de nombreuses entreprises cherchent à augmenter leur productivité.
"L'emploi reste cependant le talon d'Achille de l'économie française, le taux de création de postes fléchissant en mars à un niveau inférieur à la moyenne historique de l'enquête", explique Jack Kennedy.
"Si cette tendance venait à se prolonger dans les mois à venir, la faiblesse du marché du travail pourrait freiner les dépenses des ménages et ralentir la croissance au cours du reste de l'année 2011", prévient-il.
Markit signale par ailleurs que "la hausse du prix des achats dans l'ensemble du secteur privé français atteint son plus haut niveau depuis juillet 2008" en raison de la flambée mondiale des cours des matières premières.
Cette hausse se répercute sur les prix de vente, au sommet depuis 33 mois dans le secteur privé, même si elle a ralenti dans les services en raison de la forte concurrence.
Dans les services, les acteurs affichent "leur plus fort degré d'optimisme depuis plus de 7 ans", fondé notamment sur le démarrage de nouveaux projets et les retombées positives d'investissements passés, indique le cabinet.