La CFDT et la CFTC ont à leur tour annoncé lundi, après FO et la CFE-CGC, qu'elles allaient signer la convention d'assurance chômage sur laquelle les négociateurs du patronat et des syndicats se sont entendus le 25 mars.
Ce ralliement entraînera de facto la validation de l'accord qui, pour être avalisé, doit être signé par le patronat et un syndicat et ne pas rencontrer l'opposition de trois syndicats.
"Cet accord ne s'inscrira pas dans les annales du point de vue de son ambition", a relevé Jacques Voisin, président confédéral de la CFTC, qui n'avait pas cautionné la dernière convention d'assurance.
Mais le bureau confédéral de la CFTC a décidé de le signer notamment parce qu'il "préserve les droits des demandeurs d'emploi", avec quelques avancées, et a mis des garde-fou à "la seule logique comptable du Medef qui voulait, en priorité, baisser les cotisations sociales pour diminuer le coût du travail", a indiqué la Confédération dans un communiqué.
La CFDT, seule signataire de la convention entrée en vigueur en 2009, a de son côté confirmé que son bureau national avait décidé d'avaliser "un accord qui stabilise l'assurance chômage".
Le nouveau texte pour 2011-2013 garde les grands principes du précédent, comme celui d'"un jour cotisé, un jour indemnisé" et ce, dès quatre mois cotisés, tout en apportant des améliorations pour les bénéficiaires d'une pension d'invalidité, qui pourront la cumuler avec une allocation, et les travailleurs saisonniers, qui seront mieux indemnisés.
Il maintient aussi la possibilité d'une baisse des cotisations patronales et salariales mais le lie à la réduction de la dette de l'Unedic comme l'exigeaient les syndicats, ce dont se félicitent la CFDT et la CFTC, comme l'avaient fait FO et la CFE-CGC.
Le texte a été négocié côté patronat par le Medef, l'UPA et la CGPME et doit porter sur la période du 1er juin prochain au 31 décembre 2013.