Le ministre irlandais des Finances Michael Noonan tentera la semaine prochaine à Budapest, lors d'une réunion avec ses homologues européens, de négocier à la baisse le taux d'intérêt des prêts consentis à Dublin par l'Union européenne, a rapporté samedi le Irish Times.
M. Noonan, qui participera du 7 au 9 avril à cette réunion informelle, "expliquera les résultats des tests de résistance (des banques) et les actions que le gouvernement va prendre", a déclaré une source au ministère des Finances, citée par le Irish Times.
"La viabilité de la dette est importante. Réduire le taux d'intérêt peut y contribuer", a-t-elle ajouté. Le taux de remboursement des prêts accordés par l'Union européenne (UE) dans le cadre du plan de sauvetage de l'Irlande est de 5,8% en moyenne.
La réunion de Budapest va se tenir alors que des tests de résistance ont été menés sur quatre établissements bancaires irlandais, conformément au programme d'aide, et que la Banque centrale d'Irlande a annoncé jeudi qu'une rallonge de 24 milliards d'euros était nécessaire pour renflouer les banques.
Malgré son montant phénoménal, cette rallonge reste inférieure à l'enveloppe de 35 milliards d'euros allouée aux banques irlandaises dans le plan d'aide international conclu à l'automne dernier avec l'UE et le Fonds monétaire international (FMI).
L'Irlande, confrontée à un déficit astronomique, avait été contrainte de conclure ce plan d'un montant total de 85 milliards d'euros.
Depuis, un nouveau gouvernement, issu des élections du 25 février, a pris les commandes du pays et s'est engagé à le renégocier.
Plusieurs pays européens, à commencer par l'Allemagne et la France, ont exigé en contrepartie que Dublin accepte d'envisager une augmentation de son taux d'imposition sur les sociétés, actuellement à 12,5%, ou à tout le moins un élargissement de son assiette fiscale. Ce taux est considéré par plusieurs pays comme trop faible et proche d'un dumping fiscal.