Les organisations syndicales CFDT, CGT, FSU, Unsa et Solidaires (SUD et autres syndicats) appellent à une journée d'action le 28 avril pour "la reconnaissance et la réparation de la pénibilité" au travail, dans une déclaration commune publiée mardi.
Cette date coïncide avec la journée mondiale de l'Organisation internationale du travail (OIT) pour la sécurité et la santé au travail commémorant les victimes des accidents du travail et des maladies professionnelles.
Dans leur déclaration, les cinq syndicats rappellent que "l'influence de la pénibilité du travail sur l'espérance de vie a été reconnue par la loi réformant les retraites de 2003 en prévoyant dans son article 12 une négociation au niveau interprofessionnel". Mais "ces négociations, engagées de 2005 à 2008, n'ont pas abouti", déplorent-ils.
Selon les Cinq, "la réforme des retraites du 9 novembre 2010 ne répond pas" à l'objectif de "permettre à des salariés usés prématurément à cause de leurs mauvaises conditions de travail et ayant une espérance de vie réduite, de vivre une retraite en bonne santé d'une durée équivalente à d'autres salariés non exposés", grâce à "un départ anticipé".
Ils estiment que le dispositif gouvernemental issu de cette réforme "s'apparente à un véritable parcours du combattant pour faire reconnaître son incapacité partielle permanente au titre de la pénibilité".
Avec cette journée d'action, les organisateurs veulent faire pression pour que les négociations de branches ou d'entreprises qui vont s'ouvrir permettent "d'allier prévention, aménagement des carrières professionnelles et réparation avec une juste compensation des conséquences de la pénibilité sur l'espérance de vie".