Le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault a jugé mercredi "peu probable" la conclusion d'un accord destiné à fixer de nouvelles règles de l'assurance chômage "dans les circonstances actuelles", à l'issue d'un entretien avec le Premier ministre François Fillon à Matignon.
Il est "peu probable d'aboutir à un accord dans les négociations d'assurance chômage dans les circonstances actuelles", a déclaré M. Thibault à l'issue d'un entretien d'une heure et demie avec le Premier ministre, en présence du ministre du Travail Xavier Bertrand.
"Il est impensable d'accepter une baisse des indemnisations. J'ai souligné que l'insatisfaction sur ce thème finit par rejaillir sur les hommes politiques. A eux (le gouvernement, ndlr) d'intervenir", a ajouté le responsable syndical.
La prochaine -et théoriquement dernière- séance de négociation entre organisations syndicales et patronales sur la nouvelle convention d'assurance chômage devant fixer les nouvelles règles d'indemnisation est prévue vendredi au siège du Medef.
Mais de nombreux partenaires sociaux se demandent comment les négociations pourraient aboutir lors de cette séance alors qu'elles ont buté jusqu'ici sur une exigence du patronat de voir baisser les cotisations d'assurance chômage sous conditions, une demande jugée inacceptable par les syndicats.
Au sujet du déroulement même de ces négociations, émaillées par de multiples interruptions de séance, M. Thibault a indiqué avoir "demandé à l'Etat de fournir un site et les moyens matériels pour tenir ces réunions ailleurs que dans des locaux du patronat".
Evoquant par ailleurs le projet d'accord sur les retraites complémentaires, il a indiqué avoir "fait le bilan des négociations avec le patronat, qui est plutôt négatif".
"En l'état actuel, la CGT ne signera pas l'accord sur les retraites complémentaires", a-t-il indiqué.
Les centrales syndicales doivent donner leur réponse la semaine prochaine. Elles sont divisées sur le texte proposé par le Medef pour réduire les déficits naissants des régimes Agirc (cadres) et Arrco (tous salariés).