Le médiateur national de Pôle emploi, Jean-Louis Walter, a admis mardi que le plan d'aide aux chômeurs en fin de droits était loin de ses objectifs, confirmant les chiffres avancés par Le Parisien de 20.000 bénéficiaires sur les 325.000 prévus à l'origine.
"A la dizaine, à la centaine près je suis d'accord avec les chiffres cités par le Parisien", a affirmé à l'AFP M. Walter.
Le plan Rebond, mis en place en juin 2010, est destiné à quelque 325.000 chômeurs arrivés en fin de droits en 2010 et ne pouvant prétendre à aucun revenu de remplacement. Il prévoit de proposer en priorité un contrat aidé ou une formation rémunérée, ou bien une aide exceptionnelle mensuelle plafonnée à environ 460 euros et limitée à six mois maximum.
Pour le quotidien Le Parisien, seulement "8.000 chômeurs en fin de droits auraient décroché une formation, 4.000 un contrat aidé et 8.000 toucheraient l'allocation temporaire versée aux chômeurs auxquels on n'a proposé ni formation ni contrat aidé".
Selon le médiateur, à Pôle emploi, "il n'y a pas de chiffres officiels sur l'opération", "c'est silence radio sur le sujet".
"Dans les agences, s'il y avait des tas de choses à proposer, nos agents n'attendraient pas que les gens deviennent chômeurs de longue durée. Les chômeurs de longue durée, ce ne sont pas des opérations de baguette magique mais des opérations de longue haleine", a-t-il expliqué.
De son côté, Pôle emploi a chiffré dans un communiqué à 118.000 personnes le nombre de bénéficiaires du plan Rebond à fin octobre 2010 : 35.000 personnes avaient obtenu une formation rémunérée et 75.000 bénéficié d'un contrat aidé. L'aide exceptionnelle a été versée à 8.000 demandeurs d'emploi.
En novembre 2010, le ministère avait indiqué que "128.000 chômeurs en fin de droits s'étaient vu proposer une solution".
Une évaluation définitive des résultats du plan Rebond est en cours de réalisation et sera présentée "dans les prochaines semaines en conseil d'administration", selon Pôle emploi.