Plusieurs dizaines d'associations et organisations syndicales appellent à manifester contre les expulsions et le logement cher samedi à Paris et dans plus d'une vingtaine de villes de province, à trois jours de la fin de la trêve hivernale des expulsions.
Celle-ci, débutée le 1er novembre, se terminera le 15 mars au soir. Les expulsions pourront reprendre au matin du 16.
Samedi marquera la vingtième édition de la manifestation nationale contre les expulsions.
"Depuis 1991, la situation s'est dégradée. La principale cause, c'est que les pouvoirs publics ont alimenté la cherté du logement, des prix immobiliers, des loyers, avec pour conséquence une augmentation continue, malgré quelques ressacs, des expulsions locatives", a souligné Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole du DAL (Droit au logement), lors d'une conférence de presse.
La manifestation est organisée à l'initiative du Réseau Stop aux expulsions de logement (Resel), qui rassemble notamment le DAL, la Confédération nationale du logement (CNL), le collectif Jeudi Noir, Attac, la Ligue des droits de l'homme, le Syndicat de la magistrature ou encore la FSU.
A Paris elle aura lieu à partir de 14H30 place de la République.
Tous dénoncent "le logement cher", et réclament "l'arrêt des expulsions" ainsi que "la production massive de logements sociaux", pour tenter de s'attaquer à la crise du logement qui concerne plus de 8 millions de personnes selon la Fondation Abbé Pierre.