Les marchés actions européens sont pénalisés par le prix élevé des cours du pétrole et par les tensions géopolitiques. Le baril de brut léger américain se rapproche sensiblement du seuil de 100 dollars aujourd'hui, à 99,76 dollars, ce qui pourrait peser selon certains analystes sur la reprise économique mondiale. A la bourse de Paris, la quasi-totalité des valeurs du CAC 40 est dans le rouge. Peu avant 12h30, les indices CAC 40 et Eurotop 100 reculent respectivement de 1,12% à 4 021,55 points et de 0,91% à 2 390,89 points.
Holcim cède 1,39% à 67,35 francs suisses à la Bourse de Zurich après la publication de résultats 2010 jugés décevants par les analystes et de perspectives sans surprise. Le deuxième cimentier mondial derrière Lafarge a réalisé l'an dernier un bénéfice net avant minoritaire en baisse de 19,6% à 1,18 milliard de francs suisses, un Ebitda en repli de 2,4% à 4,5 milliards de francs suisses et un chiffre d'affaires en hausse de 2,5% à 21,65 milliards. Les analystes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne un bénéfice net de 1,1 milliard et un chiffre d'affaires de 21,6 milliards.
Bouygues (+3,07% à 34,22 euros) enregistre l'une des rares hausses de l'indice CAC 40 tandis que Vinci (- 0,37% à 42,97 euros) affiche un repli symbolique après la présentation de leurs comptes 2010. Le premier a dévoilé des résultats opérationnels en baisse en raison des difficultés rencontrées, notamment en Europe de l'Est, par son activité de construction de route, Colas. A contrario, le second a amélioré sa performance opérationnelle grâce à ses activités de concessions, dont il est le numéro un mondial, mais également de construction.
En repli de 5,13% à 65,82 euros, Neopost affiche la plus forte baisse du sbf 120 après la publication d'un chiffre d'affaires annuel en ligne et de perspectives prudentes. Le fournisseur de solutions de traitement du courrier a réalisé l'an dernier un chiffre d'affaires de 965,6 millions d'euros, en hausse de 5,8%, ou 2% hors effets de change. L'activité a été portée par la reprise des ventes d'équipements en particulier dans les systèmes de gestion de documents.
Les chiffres macroéconomiques
Les prix à la production industrielle ont progressé de 1,5% en zone euro à janvier 2011 comparativement à décembre 2010. Les analystes tablaient sur une hausse de 1% sur cette période.
Aux Etats-Unis, l'enquête ADP sur l'emploi dans le secteur privé en février sera publiée à 14h15 tandis que l'audition semestrielle du président de la Fed sur la politique monétaire devant la commission des services financiers de la Chambre des représentants commencera à 16 heures.
Par ailleurs, les statistiques pétrolières hebdomadaires seront publiées à 16h30 et le livre Beige de la Fed sur la santé de l'économie à 20 heures.
A la mi-séance, l'euro cote 1,3830 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.