Les négociations entre syndicats et organisations patronales portuaires se poursuivent, près d'une semaine après l'ébauche d'un accord sur des départs en retraite anticipés pour pénibilité qui avait mis fin à un conflit de plusieurs semaines, a-t-on appris jeudi de sources syndicale et patronale.
La CGT des ports et docks, ultra-majoritaire dans la manutention portuaire, a indiqué jeudi qu'une rencontre était prévue la semaine prochaine, après une nouvelle séance de négociation mercredi.
"Nous constatons toujours la volonté de l'ensemble des parties d'aboutir rapidement", écrit dans un communiqué la CGT, qui avait déclenché début janvier une grève des dockers, grutiers et portiqueurs quatre jours par semaine.
Le conflit était né de la volonté du gouvernement de revoir un accord verbal âprement négocié en octobre entre l'Union des ports français (UPF) et l'Union nationale des industries de la manutention (Unim) d'une part, et les syndicats, d'autre part, sur la prise en compte de la pénibilité.
Le secrétaire d'Etat aux Transports, Thierry Mariani, avait exigé que les départs anticipés pour pénibilité soient limités à deux ans, comme dans la loi sur les retraites votée en novembre.
"Les discussions se poursuivent, via des rencontres bilatérales, tous les syndicats sont reçus", a indiqué une source patronale. "C'est très technique, c'est une mise en mots laborieuse de principes décidés la semaine dernière", a-t-on ajouté de même source.
Un accord sur la pénibilité doit finaliser l'élaboration d'une nouvelle convention collective pour tous les agents de la manutention portuaire.
Cette nouvelle convention permettra de poursuivre la mise en oeuvre de la réforme portuaire de 2008 qui doit relancer les ports français face à leurs concurrents européens.
Elle doit notamment permettre le transfert des grutiers et portiqueurs, jusqu'ici salariés des ports, vers les entreprises privées de la manutention, à l'instar de ce qui a été fait en 1992 pour les dockers.
Un commandement unique dans la manutention doit assurer des gains de productivité et d'efficacité et contribuer à une meilleur compétitivité des ports français.