Les négociations sur la pénibilité des métiers portuaires, commencées mardi à Paris, se poursuivent "positivement", a estimé jeudi la Coordination nationale des travailleurs portuaires et assimilés (CNTPA), un syndicat majoritaire à Dunkerque (Nord).
Ces discussions visent à mettre fin à un conflit qui perturbe l'activité depuis début 2011.
"Les négociations continuent positivement, l'ensemble de nos questions ont retenu toute l'attention des représentants patronaux de l'Unim (industries de la manutention) et de l'UPF", qui représente les grands ports maritimes, a indiqué la CNTPA dans un communiqué.
Le syndicat a été reçu mercredi par les organisations patronales et devrait l'être de nouveau vendredi, alors que, parallèlement, les négociations n'ont pas cessé depuis mardi entre le patronat et la CGT, plus puissant syndicat du secteur.
Selon la CNTPA, "les deux ans d'anticipation (par rapport à l'âge légal de la retraite pour des départs) pour 15 ans d'ancienneté sont d'ores et déjà acquis", ce qu'avait déjà laissé entrevoir le secrétaire d'Etat aux Transports Thierry Mariani, avant le début de ces négociations de la dernière chance.
La CNTPA propose la mise en place d'un "compte épargne temps abondé, pour permettre d'allonger la durée d'anticipation de départ pour chaque travailleur portuaire et atteindre notre revendication de 5 ans" d'anticipation.
"Cette proposition a été prise en compte par les organisations patronales", a déclaré à l'AFP Franck Gonsse, secrétaire national de la CNTPA, notant que "l'on avance point par point, plus ou moins vite".
"Les négociations avancent", avait aussi indiqué une source patronale mercredi soir, au sortir des pourparlers à 22H00.
FO, qui a déploré mercredi de ne pas être reçu, pourrait l'être la semaine prochaine, ce qui laisse entrevoir une poursuite des négociations au-delà de jeudi, calendrier annoncé initialement.