L'Union des industries chimiques (UIC) de Rhône-Alpes, première région chimique française avec notamment Rhodia, a demandé mardi la mise en place urgente d'un "service minimum" dans les ports français, perturbés depuis plusieurs mois par un conflit sur la pénibilité.
"La reprise de mouvements de grève dans les ports depuis trois semaines dans les ports maritimes pénalise fortement l'industrie chimique dans son ensemble", critique l'UIC dans un communiqué en précisant que le mouvement avait fait perdre "plusieurs centaines de millions d'euros" au secteur.
Selon l'Union, ce nouvel épisode engendre notamment "des surcoûts très importants, voire l'arrêt de certaines activités induustrielles", le détournement de marchandises vers d'autres ports européens, des problèmes d'approvisionnement en matières premières perturbant "toute la chaîne".
"Le transport et la logistique constituent un enjeu crucial pour une industrie chimique qui réalise 63% de son chiffre d'affaires à l'export. La logistique et les transports représentent 10% du chiffre d'affaires du secteur", rappelle l'UIC en demandant la mise en place d'un service minimum.
La CGT des ports et docks est engagée depuis plusieurs semaines dans un bras de fer avec le gouvernement qui veut revoir, après le vote de la réforme des retraites en novembre dernier, un accord de principe difficilement conclu un mois plus tôt par les partenaires sociaux sur la reconnaissance de la pénibilité de certains métiers portuaires.
Selon l'UIC, la France est le deuxième producteur européen de chimie derrière l'Allemagne avec plus de 1.180 entreprises.