Le président de l'Eurogroupe et Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Junker a affirmé mardi à Athènes que "l'euro allait survivre et que la Grèce sera parmi les survivants".
"L'euro n'est pas en crise, il n'est pas en danger (...); l'euro va survivre et la Grèce sera parmi les survivants", a indiqué M. Junker à l'issue d'une rencontre avec le Premier ministre Georges Papandréou.
Il a souligné qu'"il n'était pas question d'éjecter un pays de la zone euro".
"Au cours du mois de février et du mois de mars, nous allons mettre en place une solution globale pour apporter une réponse globale à la crise", a ajouté M. Junker, qui effectue une visite de deux jours en Grèce à l'invitation de l'Université d'Athènes pour être nommé docteur honoris causa en droit.
L'euro a été secoué l'année dernière après la crise budgétaire en Grèce qui avait été suivie de celle en Irlande.
Lors du sommet européen à Bruxelles vendredi, l'Allemagne et la France ont proposé un "pacte" visant à renforcer la discipline et la coordination économiques au sein de la zone euro dans l'espoir d'éviter de nouvelles crises de la dette.
M. Junker a salué le principe de ce pacte tout en souhaitant plus de détails sur ce principe.
"L'Allemagne et la France ont proposé un pacte de compétitivité. Nous sommes en faveur mais nous ne connaissons pas les détails (...) c'est un bébé qui ne peut pas être aimé avant d'être né", a-t-il dit.
Se référant aux mesures dures imposées à la Grèce en échange du prêt de 110 milliards euros sur trois ans consenti au pays en mai par les pays de la zone euro et le Fonds monétaire international (FMI), M. Junker s'est dit "très satisfait des efforts du gouvernement et du peuple grec" pour sortir de la crise.
"Je constate que le gouvernement a pris des mesures sérieuses, conséquentes, et cohérentes. Les sacrifices qui sont imposés sont parmi les plus lourds mais il faut penser à l'avenir des générations à venir", a-t-il souligné.
"L'Eurogroupe et l'UE vont répondre d'une façon positive aux desiderata grecs (...). Je suis convaincu, par exemple, que les délais de maturité de la dette grecque doivent être allongés (...)", a ajouté M. Junker.
Le FMI a indiqué la semaine dernière qu'il pouvait allonger l'échéance du remboursement du prêt qu'il a consenti à la Grèce, prévu actuellement pour 2015, mais pas au-delà de 2020.
En décembre, lors d'une visite à Athènes, le commissaire européen aux Affaires économiques Olli Rehn avait indiqué que l'UE était prête à envisager favorablement l'allongement des durées du remboursement du prêt accordé à la Grèce.