De nombreux terminaux des principaux ports français étaient à l'arrêt vendredi au premier jour du quatrième long week-end de grève d'affilée, à l'appel de la puissante CGT qui est engagée dans un bras de fer avec le gouvernement au sujet de la prise en compte de la pénibilité.
Malgré une réunion patronat-syndicats mardi, la situation est toujours bloquée et l'appel à la grève a été reconduit selon les mêmes modalités: du vendredi au lundi, avec dockers et grutiers/portiqueurs faisant grève à tour de rôle.
Le conflit est né de la volonté du gouvernement de revoir, après le vote de la réforme des retraites en novembre, l'accord de principe conclu un mois plus tôt entre partenaires sociaux sur la reconnaissance de la pénibilité pour certains métiers portuaires.
Selon cet accord verbal entre les deux organisations patronales (UPF et UIMM) et les syndicats, elle aurait pu aller jusqu'à un départ en retraite quatre ans avant l'âge légal.
Aujourd'hui, les négociations sont au point mort avec le gouvernement qui ne veut pas aller au delà de deux ans pour des cessations anticipées d'activité et la CGT qui veut bien rediscuter du dispositif mais sans "veto" sur les deux ans.
"Nous espérons une rencontre la semaine prochaine pour débloquer la situation, mais nous n'avons pas de rendez-vous à ce jour", a déclaré vendredi à l'AFP Tony Hautbois, le secrétaire général de la CGT des ports et docks.
Cette grève affecte très fortement l'activité portuaire depuis le début de l'année, fragilisant nombre d'entreprises et de ports qui doivent affronter une concurrence féroce des places européennes.