Le port du Havre était fortement perturbé vendredi par une grève appelée pour quatre jours par la Fédération nationale des ports et docks (FNPD-CGT) qui réclame la validation d'un accord sur la pénibilité par le gouvernement, a-t-on appris de source syndicale.
Dans le deuxième port français après Marseille, plus de 85% des agents du port, selon la CGT, observaient ce mouvement qui a conduit à l'arrêt de la manutention sur la plupart des terminaux. Seules, les liaisons avec la Grande-Bretagne et les importations de pétrole brut n'étaient pas touchées.
Le mouvement qui a déjà entrainé depuis début janvier l'annulation d'une cinquantaine d'escales de porte-conteneurs doit se poursuivre jusqu'à mardi matin avec une nouvelle grève des agents du port dimanche et deux jours de grève des dockers samedi et lundi.
La FNPD-CGT reproche au gouvernement d'avoir remis en cause un accord négocié à l'automne avec le patronat de la manutention sur la pénibilité. Le dispositif prévoyait la possibilité d'un départ anticipé jusqu'à quatre ans avant l'âge légal de la retraite pour les salariés les plus exposés.
Les négociations pourraient reprendre mardi lors d'une réunion à Paris associant la FNPD, l'Union nationale des industries de la manutention (Unim) et l'Union des ports de France (UPF) qui représente l'Etat. "Nous irons à cette réunion dans un esprit de responsabilité mais j'espère que l'UPF viendra avec une réelle marge de manoeuvre et que ce n'est pas un leurre", a indiqué Laurent Delaporte, secrétaire général du syndicat CGT des agents du port.