L'activité des ports de commerce français était fortement perturbée vendredi matin, d'après la CGT des ports et docks, qui a lancé une nouvelle grève de quatre jours pour défendre des départs anticipés à la retraite au titre de la pénibilité.
"La grève est suivie partout", a déclaré à l'AFP Anthony Tetard, secrétaire général adjoint de la puissante fédération.
Ainsi au Havre, plus de 85% des agents du port, selon la CGT, observaient ce mouvement qui a conduit à l'arrêt de la manutention sur la plupart des terminaux. Seules les liaisons avec la Grande-Bretagne et les importations de pétrole brut n'étaient pas touchées.
A Marseille-Fos, le trafic marchandises était paralysé, selon une porte-parole du Grand Port maritime de Marseille (GPMM). En revanche le trafic passagers n'était pas perturbé et les terminaux pétroliers fonctionnaient normalement.
A Dunkerque, où la CGT est minoritaire, le port fonctionnait normalement.
Les dockers sont appelés à cesser le travail vendredi et dimanche, et les agents portuaires samedi et lundi.
La CGT des ports et docks reproche au gouvernement d'avoir remis en cause un accord négocié à l'automne avec le patronat sur la pénibilité. Le dispositif prévoyait la possibilité d'un départ anticipé jusqu'à quatre ans avant l'âge légal de la retraite pour les salariés les plus exposés.
Les négociations pourraient reprendre mardi lors d'une réunion à Paris associant la CGT, l'Union nationale des industries de la manutention (Unim) et l'Union des ports de France (UPF) qui représente les grands ports maritimes, dont l'Etat est l'actionnaire unique.
"Nous sommes ouverts à toute possibilité de trouver une solution au conflit. Mais mardi ou bien il y a de réelles ouvertures ou bien nous amplifierons le mouvement", a averti le secrétaire général adjoint de la fédération CGT.
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