International Airlines Group (IAG), issu de la fusion des compagnies aériennes British Airways et Iberia, était coté lundi pour la première fois à la Bourse de Londres, où sa capitalisation s'élevait à quelque 6,1 milliards de livres (7,2 milliards d'euros).
Comme prévu, IAG s'est hissé dès sa naissance au deuxième rang des transporteurs aériens en Europe de par la valeur boursière, talonnant la compagnie allemande Lufthansa et devançant Air France-KLM, qui garde néanmoins l'avantage sur le nouveau groupe en termes de chiffre d'affaires et de fréquentation.
British Airways (BA) et Iberia continueront d'exploiter des réseaux distincts sous leurs propres couleurs, mais la fusion doit permettre des synergies générant à terme 400 millions d'euros d'économies annuelles.
Le nouveau groupe dispose en tout de 419 appareils, dessert plus de 200 destinations et transportera environ 55 millions de passagers par an.
Le président de la nouvelle entité, l'Espagnol Antonio Vazquez, et son directeur général, le Britannique Willie Waslh, étaient présents lundi matin au London Stock Exchange, la Bourse de Londres, pour saluer la 1ère cotation d'IAG.
M. Walsh, qui occupait la même fonction au sein de BA, a salué la naissance d'un "nouvel acteur majeur du transport aérien mondial" qui a "un grand avenir devant lui" dans un secteur en phase de concentration.
IAG a d'ores et déjà dressé une liste gardée secrète de douze sociétés dont il pourrait se porter acquéreur dans l'espoir de créer un nouveau numéro un mondial.
Citant des "sources proches" d'IAG, le Sunday Times évoquait dans sa dernière édition comme cibles potentielles la finlandaise Finnair, la portugaise TAP, la scandinave SAS, ainsi qu'Air Berlin et la compagnie britannique à bas coûts easyJet.
La fusion des deux compagnies était devenue effective vendredi et les cotations des actions d'Iberia et de British Airways suspendues sur les Bourses de Londres et Madrid.
Conformément au contrat de mariage, l'opération s'est faite par échange d'actions, donnant environ 55% du capital du nouvel ensemble aux actionnaires de BA contre 45% à ceux d'Iberia afin de refléter leur poids boursier respectif.
La nouvelle entité a son siège à Londres, mais elle est de droit espagnol.