Le port du Havre était à nouveau perturbé vendredi par une grève nationale appelée par la Fédération nationale des ports et docks (FNPD-CGT) qui réclame la validation d'un accord sur la pénibilité par le gouvernement, a-t-on appris de source syndicale.
La totalité des 2.000 dockers du deuxième port français après Marseille observaient ce mouvement qui a conduit à l'arrêt de l'activité sur les terminaux à conteneurs. Les liaisons avec la Grande-Bretagne et les importations de pétrole brut n'étaient en revanche pas touchées.
Comme dans les autres ports, le mouvement doit se poursuivre jusqu'à lundi avec une autre journée de grève des dockers dimanche et deux jours de grève des agents du port samedi et lundi. Ces deux catégories ne pouvant travailler l'une sans l'autre, les conséquences sur le trafic seront à chaque fois les mêmes.
La FNPD-CGT reproche au gouvernement d'avoir remis en cause un accord négocié à l'automne avec le patronat de la manutention sur la pénibilité. Le dispositif prévoyait la possibilité d'un départ anticipé jusqu'à quatre ans avant l'âge légal de la retraite pour les salariés les plus exposés.
Le secrétaire d'Etat aux Transports Thierry Mariani a indiqué mercredi aux organisations patronales portuaires que la négociation devait reprendre mais dans le cadre de la loi réformant les retraites. "Il nous a expliqué clairement que pour l'exécutif au plus haut niveau il n'était pas question de déroger à la nouvelle loi, dès la première négociation", a confié à l'AFP, Christian Leroux, président de l'Union maritime et portuaire (Umep) du Havre.