
Le groupe français Alstom a engagé des négociations exclusives avec la province de Bagdad pour la construction du futur métro aérien de la capitale irakienne, a annoncé dimanche un porte-parole d'Alstom transport à l'AFP.
"Nous confirmons la signature samedi d'un protocole d'accord avec le gouvernorat de Bagdad qui ouvre une période de négociations exclusives pour le futur métro aérien de la ville", a-t-il déclaré.
La ligne en viaduc de 25 kilomètres de long doit relier les quartiers de Al-Mustansiria et de Al-Alawi, a poursuivi le porte-parole, sans préciser le calendrier des négociations ni le montant attendu du contrat.
Le groupe français d'ingénierie des transports Systra, filiale de la RATP et de la SNCF, avait annoncé pour sa part fin juin être en discussion pour un contrat concernant les études d'un projet de métro souterrain à Bagdad.
Systra avait précisé que la mairie de Bagdad considérait ce projet comme "une priorité et que l'accord serait finalisé quelques semaines plus tard.
Les études devaient porter sur un projet de construction de deux lignes de métro souterraines de 18 et 22 km. Elles "pourraient démarrer en septembre 2010", avait à l'époque précisé Systra.
Interrogé par l'AFP, le porte-parole d'Alstom transport n'était pas en mesure de préciser immédiatement si les deux projets de métro aérien et souterrain étaient alternatifs ou complémentaires.
Fin 2008, la municipalité de Bagdad avait invité les compagnies internationales à réviser d'anciens projets visant à construire 39 kms de lignes de métro afin de réduire la circulation dans la capitale, asphyxiée par les embouteillages et dont la population connaît une croissance spectaculaire.
Ces plans dataient de la fin des années 70, juste avant la guerre avec l'Iran.
"Le Parlement a alloué 3 milliards de dollars, mais nous attendons les propositions des compagnies afin de déterminer le coût final", avait indiqué le porte-parole de la municipalité, Hakim Abdelzahra.
La première ligne de 18 kms, en forme d'arc, devait relier le quartier pauvre chiite de Sadr City, dans le nord-est de Bagdad, au quartier sunnite d'Azamiyah, au nord-ouest, en passant par le centre et compter 20 stations.
Le seconde, de 21 kms, devait commencer dans le sud, traverser le quartier commercial de Karrada, enjamber le Tigre et rejoindre les quartiers sunnites situés sur la rive droite du fleuve.
Alstom avait déjà signé en juillet à Bagdad un protocole d'accord pour la fourniture clé en main d'une centrale électrique au fioul à Bassora, dans l'extrême-sud de l'Irak.