Le secrétaire général de FO, Jean-Claude Mailly, a jugé mardi que la renégociation de la convention d'assurance chômage devrait "garder la structure actuelle du système" d'indemnisation et le niveau de cotisations, trouvant inopportun de "tout chambouler" avec un chômage élevé.
"Je ne pense pas a priori que ce sera une des négociations les plus difficiles", a déclaré M. Mailly sur BFM. "On ne va pas tout chambouler à l'occasion de cette négociation. Je ne suis pas pour qu'on chamboule le système en ce moment alors que le chômage est important", a-t-il ajouté.
Pour le dirigeant de FO, "bien entendu, il faut garder la structure actuelle du système" et "on ne va pas aller vers des baisses de cotisations", ce qui est "impossible compte tenu de la situation du chômage et de la situation du régime d'assurance chômage", déficitaire.
"Après le renouvellement de cette convention, si cela se passe bien, il faudra continuer à travailler sur une réforme un peu plus importante du système d'assurance chômage. Mais je ne pense pas que ce soit tout de suite qu'il faille le faire", a ajouté M. Mailly.
A la question de savoir si FO serait prêt à signer la future convention si elle restait sur les bases actuelles, il a répondu: "Avec des améliorations sur certains points, oui".
FO n'avait pas signé la dernière convention d'assurance chômage (Unedic) au terme de la négociation syndicats-patronat, mais "ce qu'on n'a pas obtenu en négociation, on l'a obtenu du ministère du Travail", a affirmé M. Mailly.
Sur le maintien des contrats de transition professionnelle (CTP), le numéro un de FO a expliqué que "le problème est le financement", se demandant si "l'Etat va essayer de transférer une partie du coût vers les interlocuteurs sociaux".
"Comme on est en situation budgétaire tendue et que le gouvernement serre les boulons, il pique de l'argent un peu partout", a-t-il déploré, en réitérant sa demande de maintien de l'Allocation équivalent retraite (AER) destinée à des demandeurs d'emploi ayant suffisamment cotisé pour une retraite à taux plein mais ne pouvant pas la liquider faute d'avoir l'âge légal.
A l'agenda social, il y a aussi "des négociations importantes sur les retraites complémentaires, sur l'avenir du paritarisme, sur l'emploi des jeunes", a noté M. Mailly. "Pour le moment le patronat a l'air plutôt ouvert pour ouvrir les négociations, j'espère qu'on pourra déboucher", a-t-il lancé.