Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) a démenti mardi dans un communiqué "avoir jamais été pénalisée" pour n'avoir pas atteint le quota de logements sociaux prévu par la loi SRU, en réponse à un article du journal Les Echos.
"La ville de Boulogne-Billancourt dément avoir jamais été pénalisée sur le logement social" et "regrette la confusion entre amende théorique (1,7 millions d'euros, ndlr) et amende réelle déduction faite des investissements".
"Récemment, la Préfecture a validé que le taux de réalisation des logements sociaux avait atteint pour la période de 2002 à 2009 : 118 % des objectifs fixés par l'État", a fait savoir la municipalité UMP.
"Pour le plan pluriannuel 2008-2009-2010, la ville dépassera aussi largement ses objectifs ayant investi 20,091 millions d'euros de dépenses déductibles", a-t-elle ajouté.
Citant des chiffres du ministère de l'Ecologie et du Logement auxquels il précisait avoir "eu accès", le quotidien économique Les Echos recense mardi les mauvais élèves de la loi SRU, citant Paris, Neuilly-sur-Seine, Nice et Boulogne-Billancourt dans les villes les plus pénalisées.
Les Echos estime que "l'ex-commune ouvrière, Boulogne-Billancourt n'a finalement pas profité des friches industrielles pour redresser la barre" et qu'elle avait acquitté 1,8 million d'euros de pénalités.
Faux, affirme la municipalité qui cite "la constructibilité arrêtée dans la convention de la ZAC Seguin Rive-de Seine, qui fixe à 170.000 m³ la construction de logements sociaux sur un total de 420.000 m³, plusieurs immeubles étant déjà livrés et occupés".
Les villes de Paris et Neuilly-sur-Seine ont également démenti avoir dû payer des pénalités au titre du non respect de la loi SRU.
De son côté, Nice a démenti mardi avoir payé 2,4 millions d'euros et affirme que cette pénalité est en réalité de 826.746 euros.