
Après avoir testé massivement les soldes flottants en 2009, les professionnels se sont tournés vers les promotions et devraient continuer de plébisciter cet outil, selon un rapport de l'IFM et du Crédoc, présenté mardi.
Le secrétaire d'Etat au Commerce et à la consommation Frédéric Lefebvre, à qui ce rapport a été remis le 6 décembre, a décidé de maintenir en 2011 le régime des soldes flottants, mis en place par la Loi de modernisation de l'économie d'août 2008 et qui permet aux commerçants de choisir deux semaines de soldes supplémentaires dans l'année.
M. Lefebvre a notamment fait valoir que pour une majorité de consommateurs (56%), les soldes représentent "une nécessité budgétaire", selon le rapport de l'Institut français de la mode (IFM) et du Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (Credoc).
Plusieurs organisations professionnelles se sont prononcées pour la suppression des soldes flottants, mais "la loi est récente, c'est toujours compliqué de changer sans arrêt", a souligné mardi Yvon Merlière, directeur général du Crédoc, lors de la présentation du rapport à des professionnels et des journalistes.
"Laissons vivre le dispositif actuel. Il y a un comportement d'équilibre qui est en cours qui est de laisser tomber les soldes flottants et de repartir sur les promotions, parce que les promotions sont plus faciles d'utilisation, elles ont été facilitées" par la loi, a-t-il souligné.
"De toutes manières, les soldes flottants mourront de leur belle mort", a-t-il ajouté.
La distinction essentielle entre les soldes, déstockages et promotions tient au fait que les deux premiers visent à écouler des stocks, alors que les troisièmes sont des réductions de prix pour dynamiser les ventes. Il s'agit de ventes à prix réduits, mais à la différence des soldes, elles sont autorisées toute l'année.
Les commerçants indépendants sont ceux qui ont le moins utilisé les soldes flottants, a indiqué Evelyne Chaballier, directrice des études économiques à l'IFM. Beaucoup de chaînes spécialisées y ont eu recours en 2009, mais moins en 2010. Pour les chaînes périphériques à grande diffusion, 3 sur 4 les ont utilisés.