Les négociations syndicats-patronat sur l'Association pour l'emploi des cadres qui démarrent mardi doivent aboutir à "simplifier et clarifier" ses objectifs mais aussi à "préserver et améliorer ce service essentiel dans un contexte de crise", a souhaité lundi la CFTC.
Pour la centrale, il faut "la conforter grâce à son mandat de service public, tout en assurant l'équilibre budgétaire de ses activités lucratives". "L'articulation des deux types d'activité doit permettre à l'Apec de proposer une offre globale et cohérente aux cadres et aux entreprises", selon elle.
La CFTC juge aussi "essentiel que l'Apec fasse profiter aux cadres de ses services pour les entretiens de mi-carrière qui, dans le contexte d'allongement du nombre d'années de travail, constituent un enjeu important".
L'Apec doit également "jouer un rôle plus important auprès des entreprises, notamment sur le contenu de leurs offres" d'emploi, car elle "dispose des compétences nécessaires pour apporter son aide" grâce à sa veille sur le marché de l'emploi des cadres, sur les salaires, selon un communiqué.
L'Apec est à un tournant car elle n'est plus le prestataire privilégié automatique de Pôle emploi pour l'accompagnement des cadres au chômage. Elle est mise en concurrence depuis cette année avec le privé -cabinets de reclassement, sociétés d'intérim- lors des appels d'offre de Pôle emploi.
Environ 16% du personnel de l'Apec, selon la direction, a observé un arrêt de travail le 9 septembre à l'appel de tous les syndicats (CFDT, CFE-CGC, FO, CFTC, CGT) pour "empêcher la dislocation de l'Apec" et sauvegarder les emplois.
Quelque 900 personnes travaillent à l'Apec, financée principalement par les cotisations obligatoires de 3,2 millions de cadres et de leurs employeurs (0,06% du salaire), soit 95 millions d'euros sur un budget 2010 de 133 millions.
La réflexion sur l'avenir de l'Apec est "engagée" mais la réponse "ne viendra pas demain", avaient déclaré début juin son président Eric Verhaegue et son directeur général Jacky Chatelain.
L'Apec, association privée gérée paritairement par les syndicats et le Medef, s'adresse à toutes les entreprises du privé, tous les cadres (en activité ou en recherche d'emploi) ainsi qu'aux jeunes diplômés de l'enseignement supérieur à partir de Bac +4.