Plus d'un tiers des Français souhaitent que la France abandonne l'euro au profit du franc, une option en léger recul par rapport au printemps dernier au plus fort de la crise de la dette, selon un sondage Ifop à paraître vendredi dans la Lettre de l'opinion.
D'après cette enquête menée les 10 et 12 novembre, 35% des personnes interrogées souhaitent que "la France abandonne l'euro et revienne au franc". Elles étaient 38% en mai.
Cette enquête a également été réalisée pour Debout la République (DLR), le parti de Nicolas Dupont-Aignan qui milite pour le retour au franc, a-t-on appris de sources concordantes, une information confirmée par l'Ifop, interrogé par l'AFP.
Ce sondage "a été vendu à deux organismes: Debout la République et La Lettre de l'opinion", a expliqué Jérôme Fourquet, directeur adjoint du département opinion de l'Ifop.
M. Fourquet a ajouté que cette pratique n'était "pas trop" courante, "mais il se trouve que les deux étaient intéressés par la même thématique", évoquant des "demandes concomitantes", "à 48 heures" près.
Une majorité d'ouvriers (52%) et la moitié des employés appellent désormais de leurs voeux une sortie de la zone euro, selon ce sondage.
A l'inverse, seuls 15% des sondés des professions libérales et des cadres supérieurs y sont favorables.
Sur l'échiquier politique, cette hypothèse rencontre une franche adhésion auprès de l'extrême gauche (60% des sympathisants de Lutte ouvrière et du Nouveau Parti anticapitaliste y sont favorables) et du Front national (71%). Mais elle a également ses partisans parmi les électeurs du Parti socialiste (37%) et de l'UMP (27%).
Ce sondage a été réalisé par téléphone auprès d'un échantillon de 956 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.