Le nombre de demandeurs d'emploi devrait continuer de croître en 2010 de 87.000 en France métropolitaine, en incluant notamment les personnes en activité réduite, avant de décroître de 128.000 en 2011, selon de nouvelles prévisions publiées mercredi par l'assurance chômage.
L'Unedic a également tablé sur une baisse du taux de chômage à 9,3% en 2011, après 9,4% cette année et 9,5% en 2009, selon une note diffusée à l'issue d'une réunion des syndicats et du patronat siégeant au bureau du régime.
Pour 2010, l'assurance chômage a revu en hausse sa prévision de demandeurs d'emploi, puisqu'elle tablait en septembre sur une augmentation de 57.100 inscrits en incluant les personnes en activité réduite (A, B, C) et les seniors dispensés de recherche d'emploi.
En revanche, pour 2011, l'Unedic a anticipé une diminution accrue du nombre de demandeurs d'emploi, sachant qu'elle prévoyait une baisse de 87.500 il y a trois mois.
Dans ce contexte, l'assurance chômage table désormais sur un déficit cumulé de 8,5 milliards d'euros fin 2010 et de 11 milliards d'euros fin 2011, selon de nouvelles prévisions, améliorées par rapport à septembre.
Ces prévisions sont basées sur des hypothèses de croissance de 1,6% en 2010 et de 1,5% en 2011.
"L'amélioration de l'emploi et la diminution du nombre de chômeurs se voient assez rapidement sur l'équilibre financier de l'Unedic", s'est réjoui le président de l'Unedic, Gaby Bonnand (CFDT), lors d'une conférence de presse.
Il a souligné que ce nouveau cadrage va être "important dans la perspective de la négociation sur la nouvelle convention d'assurance chômage, qui va s'ouvrir en janvier".
"L'essentiel de l'amélioration des finances du régime résulte d'un redressement des recettes de l'assurance chômage" (cotisations salariales et patronales), liée au redémarrage de l'emploi salarié, a précisé le vice-président, Geoffroy Roux de Bézieux (Medef).
Avant la crise, qui a diminué les recettes de cotisations et augmenté les dépenses d'indemnisation chômage, l'Unedic espérait avoir épongé en 2010 tout le déficit accumulé pendant la panne de croissance de 2002-2005.
Pour faire face à son déficit, l'assurance chômage va continuer à emprunter début 2011 avec une nouvelle émission d'obligations.