Réduire voire exonérer les cotisations sociales patronales sur l'embauche d'un premier salarié, d'un senior en contrat aidé ou d'un poste difficile à pourvoir, développer le contrat de professionnalisation, figurent dans plusieurs propositions de la CGPME sur l'emploi diffusées lundi.
L'organisation patronale sera reçue mercredi par la ministre chargée de l'Apprentissage et de la Formation professionnelle Nadine Morano puis par le ministre du Travail et de l'Emploi Xavier Bertrand le mardi 7 décembre, selon son communiqué.
"Charges sociales élevées, lourdeurs administratives, dialogue social contraint, législation du travail rigide (...) freinent ces entreprises dans le développement de leur activité et les pénalisent dans leurs procédures d'embauche", déplore la CGPME.
Pour "favoriser l'emploi", elle rassemble une série de propositions pour "diminuer le coût du travail et favoriser une politique salariale active" ainsi que pour "faciliter la relation employeur-salarié".
La CGPME prône ainsi un allègement de cotisations patronales sur les postes pour "des métiers ciblés et en tension", avec des difficultés de recrutement. "L'équivalent de l'allègement de charges serait inclus dans le salaire, générant ainsi une augmentation du pouvoir d'achat", assure-t-elle.
Dans les TPE sans salarié, elle suggère une incitation à l'embauche pour le premier salarié au travers d'une exonération totale de cotisations patronales, estimant que cela "devrait générer plusieurs centaines de milliers d'emplois".
Pour les seniors, l'organisation propose d'exonérer totalement de cotisations patronales l'embauche d'un demandeur d'emploi de 55 ans ou plus en contrat initiative emploi (CIE, contrat aidé) dans un établissement de moins de 200 salariés.
Pour développer l'alternance, elle réclame la pérennisation de la prime pour les contrats de professionnalisation (1.000 ou 2.000 euros selon les cas) pour faire converger cette incitation avec celles pour l'apprentissage.
La CGPME souhaite une "session d'accès sécurisée à l'entreprise" (SAS) de trois à cinq jours pour "favoriser la découverture mutuelle" entre l'entreprise et le jeune avant une formation en alternance, non pour "recréer une formule de +stage parking+ mais pour mettre en oeuvre une immersion pratique courte".
Pour favoriser la mobilité géographique des salariés dans la perspective d'un emploi, la CGPME plaide pour un prêt-relais à un taux très faible voire nul.