Les inscriptions à Pôle emploi sont "moins nombreuses aujourd'hui qu'en 2009" et "en progression beaucoup plus lente" depuis mi-2010, note son directeur général Christian Charpy, vendredi dans Le Parisien, jugeant "tout à fait réaliste" de viser 9% de chômage d'ici fin 2011.
"Nous constatons depuis le milieu de l'année une progression beaucoup plus lente du nombre d'inscrits. Point positif, les inscriptions sont moins nombreuses aujourd'hui qu'en 2009. On peut espérer qu'avec la croissance, les créations d'emploi seront plus nombreuses et que le chômage baisse", dit-il.
Ajoutant qu'"on doit bien sûr rester prudent", M. Charpy prévient que "la progression du chômage de longue durée continuera d'augmenter" car "les chômeurs les plus anciens ont souvent plus de mal à retrouver un emploi".
Selon lui, "viser un taux de chômage de 9% de la population active d'ici fin 2011 est une prévision tout à fait réaliste". Une prévision évoquée en octobre par l'ex-secrétaire d'Etat à l'Emploi Laurent Wauquiez.
Nicolas Sarkozy a assuré mi-novembre que "le chômage reculera l'année prochaine" car "l'économie repart". Le chef de l'Etat avait déjà annoncé fin janvier un reflux du chômage "dans les semaines et les mois qui viennent".
L'ocde a estimé pour sa part dans ses récentes prévisions que le taux de chômage devrait s'élever à 9,7% en 2010 et ne baisser qu'assez peu en 2011 à 9,5%.
Interrogé sur la hausse du nombre de radiations des listes de Pôle emploi depuis le début de la crise, M. Charpy assure qu'"avec un nombre de 40.000 à 45.000 radiations par mois, le taux de radiation par rapport au nombre de chômeurs inscrits est stable depuis plusieurs années".
"Je ne peux pas exclure que, compte tenu du nombre de personnes que Pôle emploi doit accompagner, des erreurs entraînant des radiations injustifiées puissent avoir lieu. J'évalue ce taux d'erreur à 2 ou 3% des dossiers de radiation", ajoute le directeur général de Pôle emploi.
Il affirme aussi avoir "donné instruction pour qu'en cas d'entretien téléphonique programmé, si la personne ne décroche pas le téléphone, on rappelle plusieurs fois avant d'engager une sanction".